Pollution aux pollens de graminées : alerte rouge dans 5 départements sur 6 en région Centre-Val de Loire

La carte de vigilance des pollens du Réseau de surveillance aérobiologique (RNSA) de l'Institut Pasteur est formelle. Alerte rouge dans le Cher, l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Loiret qui présentent des risques très élevés. L’Eure-et-Loir est en alerte orange.

"Les graminées sont des plantes herbacées de la catégorie des céréales, des roseaux, des bambous, des prairies naturelles ou des pelouses cultivées comme le gazon…" Cette citation est du célèbre allergologue, le Pr Christophe Dupont. Il fait autorité.

La période est propice à une irruption des pollens. Des maux de tête, un nez qui coule, des yeux qui larmoient, des éternuements. Pas de fièvre. Pas de courbatures.
Ne cherchez plus. Sans doute, une réaction allergique au pollen.

Vous faites probablement partie des 20% de la population française qui souffre d’allergie respiratoire.
Un véritable enjeu de santé publique. Des rhinites obstructives, des conjonctivites, des crises d’asthme. Autant de symptômes sévères  qui polluent la vie de façon récurrente.

Des capteurs de pollens pour mieux les tracer et les traiter

Le printemps et le retour des beaux jours s’accompagnent de leur cortège d’allergènes. Lig’Air, l’association de surveillance de la qualité de l’air en région Centre-Val de Loire traque l’arrivée des pollens afin de tirer la sonnette d’alarme.
Les chercheurs du CNRS d’Orléans ont mis au point un prototype de capteurs de pollens capable de faire des prévisions. L’objectif ? Déterminer l’endroit et le moment propices  à un pic d’allergies. Ce qui permettra aux personnes allergiques de ne plus être prises au dépourvu.

Sur le toit du Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO) un capteur de pollens a été installé en 2018.
Le principe est simple et ingénieux. L’appareil est réglé pour aspirer l’air ambiant. La lecture rapide et facile du support permet d’identifier le type de pollens incriminé et sa concentration. En somme sa signature.

"L’offensive des pollens a été plus précoce cette année"

Marie Atte est pharmacienne et aux premières loges. Dans son officine, elle voit arriver de plus en plus d’ordonnances et de prescriptions. Au besoin, elle conseille tous ceux également nombreux qui présentent des symptômes allergiques et qui espèrent être soulagés.

"J’ai constaté une augmentation sensible des prescriptions d’anti-allergiques. Et cette année, c’est plus précoce. Déjà en Avril quand il a fait beau. Et là ça revient. 15 jours plus tôt que d’habitude…" Les ordonnances restent toujours plus nombreuses que les démarches spontanées.

"Il y a toujours les traitements de fond chez les personnes qui font des allergies tous les ans, à peu près à la même période. Pour les autres, pour tous les autres, c’est souvent d’abord l’auto-médication. Si ça soulage, pourquoi pas? Mais dans le cas contraire, il vaut mieux aller consulter un médecin. C’est aussi une histoire de coût. Quand le traitement est prescrit, c’est remboursé. Mais il faut aussi faire attention aux autres médicaments que l’on peut prendre par ailleurs…" S’agissant des conseils pratiques et des recommandations, la pharmacienne propose une brassée.

"Aérer très tôt et tard le soir, son logement. Bien se laver les cheveux, de préférence le soir pour ôter les résidus de pollens. Éviter de tondre la pelouse, de faire sécher dehors son linge malgré la tentation des beaux jours"

Après les pollens de graminées, ce sera sans doute au tour du pollen de bouleau. L’un chassant l’autre ou se combinant.  
Pour les personnes allergiques qui redoutent une réaction massive, le recours à la désensibilisation encore appelée l’immunothérapie spécifique est une tentation. Il s’agit d’un traitement qui progressivement permet à l’organisme de tolérer l’allergène et de ne plus avoir de réactions explosives comme un feu d’artifice.

 

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