Dans une référence au programme du candidat Fillon à la présidentielle, Bernard Cazeneuve a jugé à Orléans que "la renonciation" au modèle français de protection sociale n'avait "rien d'un sacrifice inéluctable". Le Premier ministre a dressé le bilan de l'action du gouvernement en matière de santé.
En visite à Orléans lundi 1er janvier 2017 pour l'inauguration du nouveau centre hospitalier régional d'Orléans, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a profité de l'occasion pour dresser un bilan de l'action du gouvernement en matière de politique de santé et lancer quelques piques à l'intention du programme présidentiel de François Fillon."Nous avons oeuvré, depuis 2012, à la réduction du déficit du régime général de la Sécurité sociale qui avait atteint le record de 23 milliards d'euros en 2010 et était encore de plus de 17 milliards d'euros en 2011. Or comme vous le savez, ce déficit sera ramené à 400 millions d'euros en 2017, soit tout près de l'équilibre pour la première fois depuis 2001", a déclaré le Premier ministre lors de l'inauguration du CHR d'Orléans.
La Sécu "se désendette"
"En outre, la Sécurité sociale se désendette depuis 2015, si bien que sa dette sera cette année inférieure de 8 milliards d'euros cette année à son niveau de fin 2011", a poursuivi M. Cazeneuve."Je sais que l'hôpital y a largement contribué et vous devez en être fiers. Car ces résultats démontrent que la renonciation à notre modèle de protection sociale n'a rien d'un sacrifice inéluctable. Ce serait là un choix idéologique qui ne saurait s'abriter derrière aucun prétexte financier, puisque nous avons montré qu'il existe un autre chemin conciliant solidarité et équilibre financier", a argumenté le Premier ministre, qui dénonce régulièrement le programme de M. Fillon, sans le nommer.
Interpelé par une infirmière
Au terme de son allocution, M. Cazeneuve et la ministre de la Santé Marisol Touraine ont été interpellés, sur l'estrade, par une infirmière membre du syndicat Sud qui a dénoncé un manque d'effectifs et une souffrance au travail des personnels hospitaliers. "On nous avait promis 1.000 postes, on ena eu 200 pour 120 lits supplémentaires", a-t-elle ensuite expliqué à la presse.
Quelques dizaines de syndicalistes de Sud et de la CGT ont manifesté aux abords du CHR à l'arrivée du chef du gouvernement.
M. Cazeneuve a inauguré le nouveau CHR d'Orléans, en service depuis fin 2015, en compagnie Mme Touraine, du maire (Les Républicains) de la villeInauguration du centre hospitalier régional d'Orléans avec @MarisolTouraine. Échanges avec les personnels de santé pic.twitter.com/Ouoa5V2pAy
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 2 janvier 2017
Olivier Carré, du député (LR) Serge Grouard. Etait également présent le sénateur (PS) du département Jean-Pierre Sueur.