Les hirondelles ont beau être populaires et classées parmi les espèces protégées, elles sont d’année en année moins nombreuses à revenir dans nos villages. Une situation qui étonne les habitants autant qu'elle inquiète les représentants de la ligue de protection des oiseaux.

Chaque année, elles sont attendues avec une certaine impatience. Sans doute parce qu’elles signent le retour des beaux jours. Pour revenir nicher dans nos villages après leur séjour hivernal en Afrique, les hirondelles parcourent des milliers de kilomètres.

Mais depuis une dizaine d’années elles se raréfient. Moins 30% pour les hirondelles de fenêtres et moins 40 % pour les rustiques. Une diminution que tout un chacun peut constater. Elles sont même parfois devenues totalement absentes de lieux de nidification qui leur étaient jusque-là familiers. Une situation alarmante, qui inquiète les ornithologues de la Ligue de Protection des Oiseaux.

Moins de nourriture


L’une des causes principales, c’est la quasi-disparition des insectes volants en raison du recours massif aux insecticides dans l’agriculture intensive.

Autres explications : la diminution de l’élevage et la banalisation des paysages dûe notamment aux cultures monospécifiques et à l’arrachage des haies. Et puis il y a aussi le changement climatique qui constitue un facteur supplémentaire de fragilisation des populations.

Le reportage à Savonnières (Indre-et-Loire) de Luc Pérot, Mélissa Genevois et Gilles Engels :
Chaque année les hirondelles se raréfient : moins 30 à 40 % suivant les espèces. ©France 3 Centre-Val de Loire


Trois espèces bien distinctes


D’une taille moyenne de 12,5 cm, l’hirondelle de fenêtre se reconnait à la blancheur de son croupion et de son ventre, à sa queue courte et à son dessus bleu métallique foncé. Elle niche au cœur des villes et des villages, sur les façades des habitations.

L’hirondelle rustique est la plus grande (18 cm). C’est la plus répandue de nos espèces d’hirondelles. Elle se reconnait grâce à son front et à sa gorge rouge brique. Son plumage bleu métallique contraste avec un ventre blanc roussâtre. Sa queue possède de longues plumes appelées  filets. Elle préfère les campagnes, où elle construit son nid à l’intérieur des granges, des caves et des vieilles habitations.

Les hirondelles de rivages préfèrent quant à elles les zones humides naturelles, comme les fleuves et les falaises, ou encore les zones artificielles comme les talus ou les carrières. Elles viennent y nicher en colonies denses. Elles ont un dos brun qui contraste avec leur ventre et leur gorge blancs. Leur queue est courte et à peine échancrée.

Ces trois variétés d’hirondelles se nourrissent exclusivement d’insectes volants - mouches et moustiques notamment. Elles peuvent en consommer chacune jusqu’à 850 par jour ! Elles s’installent près des endroits où il leur est facile de trouver de la boue, un élément essentiel leur permettant de bâtir leur nid.
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