Cela fait partie du plan d’action du gouvernement contre la radicalisation djihadiste : la création de plusieurs centres de déradicalisation. Le premier devrait ouvrir près de Chinon, ce qui déplait fortement aux habitants des environs.

Ce samedi 28 mai, à 10h, 150 habitants de Beaumont-en-Véron, près de Chinon, se sont rassemblés Place Jeanne d’Arc à Chinon. Ils protestent contre l’ouverte du premier centre de déradicalisation en France, initialement prévue en septembre prochain.

Plusieurs centres de déradicalisation à travers la France


Annoncé le 9 mars par le Premier ministre, Manuel Valls, ce centre sera le premier en France de plusieurs autres dispersés dans le pays. Installé à proximité de la centrale nucléaire et surtout à proximité des habitations de Beaumont-en-Véron en Indre-et-Loire, ce centre-test a pour objectif d’agir en amont des départs vers le djihad des personnes radicalisées ou susceptibles de le devenir.

Ce centre d’accueil qui sera ouvert- il permettra donc les allers et venues des personnes comme elles le souhaitent -, pose problème aux 3000 habitants de Beaumont-en-Véron. 

Une lettre ouverte à Manuel Valls


Ils sont venus manifester leur mécontentement auprès des élus, ils estiment que la décision a été prise par le gouvernement sans consultation des habitants au préalable. Ils vont remettre au sous-préfet une pétition signée par plus de 600 personnes et une lettre ouverte au Premier ministre. 

Le centre éducatif et de formation professionnelle de Poutourny qui accueille les mineurs isolés étrangers devrait fermer fin juin et laisser place au futur centre de déradicalisation.

Pour l’instant, il n’y a aucune date précise quant à son installation officiellle, l’ouverture a d’abord été annoncée en juin puis, en septembre. Une dizaine de centres identiques devraient ouvrir en France d'ici fin 2017.

Les habitants ont eu rendez-vous à la sous-préfecture pour en savoir plus sur le projet de centre de déradicalisation. Si eux sont toujours mobilisés, nous en savons plus sur ce futur centre.

Le futur centre de déradicalisation d'Indre-et-Loire en trois points, par Aurélie Albert :
Le type de personne accueilli
Ce seront des jeunes, volontaires, en voie de radicalisation. Il y aura 25 place au maximum dans le centre, pour une durée pouvant aller jusqu’à dix mois, et chacun d’entre eux aura une chambre individuelle afin d’éviter tout regroupement.

C'est un "centre ouvert" mais réglementé 
Le premier mois, ils ne seront pas autorisés à sortir de l’enceinte du centre. Lorsque ce sera jugé possible, les jeunes entreront dans une phase d’insertion professionnelle. Dans ce cas, les sorties dans la ville ne seront autorisées que dans un cadre pédagogique. Selon la préfecture, ils seront également autorisés à retourner chez eux les weekends.

Un encadrement pas encore défini
Ils seront 30 à encadrer les jeunes arrivants. Mais aucun élément n’a été fourni quant aux critères de recrutement et quant à cette nouvelle configuration. L’Etat aurait des difficultés à recruter des spécialistes en déradicalisation, c’est pourquoi la date d’ouverture du centre reste encore incertaine.
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