La régionalisation du numerus clausus est entrée en vigueur en 2016. En région Centre-Val de Loire, durement touchée par la désertification médicale, vingt places supplémentaires vont être créées à la faculté de Tours. Reste à savoir où les futurs médecins s'installeront...
En décembre dernier, la ministre de la Santé Marisol Touraine prenait un arrêté visant à augmenter le numerus clausus de certaines facultés de médecine. Parmi celles-ci, la faculté de Tours : au lieu de 235, ce sont maintenant 255 étudiants qui pourront poursuivre leurs études après la 1ère année. Une mesure destinée à lutter contre la pénurie de médecins dans notre région. Avec 250 médecins pour 100 000 habitants, le Centre-Val de Loire présente une densité médicale très faible.
Les vingt places supplémentaires créées à la faculté de Tours doivent mécaniquement augmenter le nombre de médecins à l'arrivée. Mais ils ne régleront pas nécessairement le problème des déserts médicaux en milieu rural car beaucoup de médecins ont peur de se retrouver isolés et prérèrent souvent l'hôpital à la médecine libérale en milieu rural.
Les études de médecine durent six ans. A quoi s'ajoutent quatre à cinq ans d'internat selon les spécialités. L'augmentation du numerus clausus ne portera pas ses fruits avant dix ans.
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