Bastion imprenable du PS pendant des années, la ville de Blois semble désormais lui tourner le dos. Déçus par le Hollandisme, les Blésois de gauche ont reporté leurs voix sur Emmanuel Macron qui remporte 25,39 % des suffrages et sur Jean-Luc Mélenchon (20,93 %), contre 10 % pour Benoit Hamon
Blois n'est plus un des bastions du parti socialiste
Terre de Jack Lang où l'ancien ministre socialiste a occupé le siège de maire pendant 11 ans entre 1989 et 2000, terre de Marc Gricourt l'actuel maire-PS depuis deux mandats, Blois dans le Loir-et-Cher est un bastion de la gauche depuis longtemps. Mais force est de constater que les électeurs blésois ont boudé les socialistes pour ce premier tour à la présidentielle. Avec 10 % des voix, Benoît Hamon arrive seulement en cinquième position des suffrages. Déçus par le Hollandisme, les Blésois de gauche ont reporté leurs voix sur Jean-Luc Mélanchon qui occupe la deuxième place du podium derrière Emmanuel Macron (25,39 %).
La droite en tête des suffrages
Dans le Blois de 2017, c'est la droite qui arrive en tête des suffrages. On est bien loin de 2012 où François Hollande faisait un carton plein. Election après élection, le parti socaliste semble déserter le Loir-et-Cher. En 2017, le département a une nouvelle fois placé Marine Le Pen en tête du 1er tour de la Présidentielle. La candidate du Front national recueille 25,1 % devant François Fillon.
Le Loir-et-Cher en 2012
Le département a voté à droite, voire très à droite. Le Loir-et-Cher a placé Nicolas Sarkozy en tête (28,35%), devant son rival socialiste, François Hollande (25,01%), alors que Ségolène Royal, 2007, avait été à la peine avec 19,54% contre 30,38% pour le futur président.
Blois à contre-courant en 2012
La différence entre ville et campagne s'était déjà fait sentir, lors du premier tour de la présidentielle de 2012. Blois, fait alors partie des villes où la gauche récolte les plus hauts suffrages. François Hollande avait obtenu plus de 32 % des voix.
Marine Le Pen, avec 20,88% (meilleur score de la région), arrive souvent en deuxième position (10 cantons) derrière Sarkozy ou Hollande, voire en tête dans le canton de Mennetou-sur-Cher avec 27,81%. M. Le Pen arrive 2ème dans 10 cantons.
Dans ce fief centriste dirigé par le ministre de la Ville Maurice Leroy. François Bayrou, quant à lui, a divisé son score par deux, passant de 19,06% à 9,76% en cinq ans.