L'épidémie de variole du singe progresse en France et dans le monde. L'OMS, (organisation mondiale de la santé), a déclenché son niveau d'alerte maximale le 23 juillet dernier. La vaccination se met en place.
En Centre-Val de Loire, 12 cas de contaminations ont été détectés, 1700 à l’échelle du pays.
Dans la région, huit centres de vaccination sont ouverts pour recevoir les personnes à risques. "Nous avons des approvisionnements en dose suffisants" assure l’Agence régionale de santé. Pas d’inquiétude à avoir donc d’autant que les volontaires sont encore rares. Le ministre de la Santé l'a également confirmé au micro de nos confrères de France Info.
"Vraiment pas de panique, nous avons réagi extrêmement vite" dans la lutte contre la variole du singe, a expliqué François Braun ce mercredi 27 juillet. "La France a été un des premiers pays à préconiser et à autoriser la vaccination préventive, donc on n'a pas du tout pris de retard", s'est-il justifié.
"Il y a un problème pour obtenir des créneaux de vaccination tout de suite", reconnaît toutefois François Braun. "Nous augmentons les capacités, assure le ministre de la Santé. Il fallait des bras pour vacciner, c'est pour ça que j'ai signé un arrêté hier, permettant aux étudiants en santé, par exemple, de pouvoir vacciner." Précisant que 42 000 doses ont été destockées pour l'instant.
La peur de la stigmatisation des personnes homosexuelles
Dans 96 % des cas, la Variole du singe touche les hommes homosexuels, une nouvelle fois pointés du doigt, comme il y a 40 ans, au début de l’épidémie de Sida. Par peur d’être reconnus, beaucoup n’osent pas franchir le pas. « Quand on est stigmatisé, on s’éloigne de la prévention » dénoncent les associations LGBT qui s’inquiètent de cette nouvelle forme de discrimination.
Selon la Haute Autorité de Santé, les hommes homosexuels qui ont plusieurs partenaires sont, avec les travailleurs-ses du sexe, le groupe le plus exposé à la maladie.
Une maladie non mortelle dans la plupart des cas, mais très douloureuse et invalidante
Dans la plupart des cas, la variole du singe est bénigne mais elle peut être mortelle si elle n’est pas soignée. D’où l’importance de la vaccination. La maladie se transmet lors de contacts prolongés avec la peau, principalement lors de rapports sexuels, mais le contact avec le linge d'une personne malade pourrait suffire rapporte le site FranceInfo.
Si 1 700 cas de variole du singe ont été déclarés en France, 17 000 sont répertoriés dans le monde.