Moins d'un corse sur trois sondé par "Opinion of Corsica" fait confiance au ministre de l'intérieur pour combattre la violence sur l'île.
Les déclarations déterminées du ministre de l'intérieur ne semblent pas convaincre de manière démesurée.
En effet, les Corses font peu confiance à Manuel Valls pour combattre la violence sur l'île. C'est ce que révèle un sondage "opinion of Corsica" pour le mensuel Paroles de Corse avec Corse-Matin et France 3 Corse Via Stella.
Selon cette enquête, 32% des personnes interrogées en Corse seulement font confiance au ministre de l'intérieur pour cette mission contre 51% des personnes interrogées sur le continent.
Tous les résultats sont à lire dans le numéro de décembre de "Paroles de Corse".
Plus précisément, les 25-49 ans apparaissent comme les plus sceptiques avec 75% de défiants, tout comme 71% des actifs dont 86% des salariés du privé. A l’inverse, les chômeurs (46%) et les retraités (42%) accordent un peu plus de crédit au ministre de l’Intérieur.
L’éventail politique quasi unanime
Sans surprise, les sympathisants de gauche à 64% sont les seuls à faire confiance majoritairement à Manuel Valls, avec un pic chez les partisans du Parti Socialiste à 78% d’opinion favorable.
Les partenaires du PS ne semblent pas plus convaincus que leurs opposants. Gauche radicale (56%), Front de Gauche (58%) et Verts (57%) majoritairement dubitatifs rejoignent les adversaires politiques classiques du PS qui manifestent leurs doutes de manière plus tranchée.
84% des partisans de droite dont 87% sympathisants UMP ne croient pas en l’efficacité du ministre de l’Intérieur pour résoudre le problème de la violence en Corse. Un chiffre qui atteint 90% auprès des proches du Front National. Enfin, les partisans nationalistes corses comptent 76% de défiants.
La méthodologie du sondage
Sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 515 personnes en Corse et 1000 personnes pour les résultats sur l'ensemble du pays. Ces échantillons sont représentatifs de la population française âgée de 18 ans ou plus et constitués selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de département de résidence. Sur l'île, elles ont été interrogées entre le 30 novembre et le 6 décembre 2012. Sur l'ensemble du territoire l'étude a été menée du 28 au 30 novembre 2012.Une marge d'incertitude de 3 à 4 points doit être retenue pour cette étude.