Dans un communiqué authentifié remis au magazine d'information Corsica, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a revendiqué la nuit bleue qui a visé vingt-six résidences secondaires, dans la nuit du 07 au 08 décembre 2012.
Dans un texte de deux pages, le FLNC parle de 31 actions commises en Corse-du-Sud et en Haute-Corse, "contre la spéculation immobilière". Les clandestins revendiquent le choix de résidences situées dans l'intérieur de l'île "pour démontrer, si besoin était, que la spéculation et les appétits de ceux qui en profitent ou en vivent ne se limitent pas au seul littoral".
Communiqué du FLNC du 19 décembre 2012
"800 millions d'euros volés à l'économie corse"
Le Front de libération nationale de la Corse dénombre "85.000 résidences dites secondaires (…) soit la trame d'une véritable économie souterraine". Aux clandestins d'ajouter que si la moitié d'entre elles sont louées l'été, "ce sont 800 millions d'euros qui sont volés tous les ans à l'économie corse (…) au seul profit de spéculateur étranger".Par ailleurs, les clandestins récusent les récentes accusations du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui avait déclaré voir derrière ces attentats "sans
doute une forme de racisme". "Non, nous ne sommes pas racistes car nous ne ciblons jamais les individus mais l'appropriation de notre terre", souligne le FLNC.
"Notre organisation est prête à prendre une initiative historique"
En conclusion de son communiqué, le FLNC réaffirme l'importance du rôle de l'Assemblée de Corse en matière de spéculation immobilière et se dit prêt auquel cas "à prendre une initiative historique, contribution majeure à la paix".Depuis le début de l'année, le FLNC a revendiqué quatre actions majeures, dont les deux dernières nuits bleues perpétrées contre des résidences secondaires et des enseignes de la grande distribution, en mai et septembre 2012, ainsi qu'un attentat contre un ensemble de maisons d'un banquier parisien à Balistra (Corse-du-Sud) en juillet 2012.