Ce 14 janvier la SNCM et CMN doivent déposer leur offre conjointe à l'Office des transports de la Corse. Le mouvement de grève lancé par quatre syndicats de marins de la SNCM perturbe sérieusement le trafic maritime.
Les liaisons maritimes entre la Corse et Marseille sont sérieusement perturbées ce lundi, en raison du mouvement de grève lancé par quatre syndicats de marins de la SNCM.
La déception des syndicats
La CGT, le SAMMM, la CGC et FO sont très inquiets pour leurs emplois et l'avenir de leur entreprise.
Après la réunion dimanche à Paris du conseil de surveillance de Veolia, pour les syndicats souhaitant que l'État, via la Caisse des dépôts actionnaire de la compagnie, puisse apporter la réponse nécessaire, la déception est grande.
Menace de démantèlement
Ce lundi 14 janvier les candidats à l'appel d'offres pour la délégation de service public doivent déposer leur dossier. Celle-ci prendra effet le 1er janvier 2014. Si la SNCM et la CMN s'apprêtent à faire une offre commune, elle demeure loin des attentes des marins. Comme l'indiquait Frédéric Alpozzo de la CGT : « Il n'y aura que quatre cargos, rien de plus pour la compagnie selon les déclarations de Marc Dufour et dans ces conditions c'est la mort assurée de nos emplois ».
La DSP n’est pas une fin en soi
L’inquiétude des syndicats porte sur la réalité de la double candidature SNCM/CMN, mais aussi et surtout sur l’avenir. Même si la SNCM venait à gagner l’appel d’offres de la future DSP, il reste à gérer les hommes et les navires restant qui ne seront plus subventionnés. Deux solutions, au moins, sont possibles.
La compagnie ne se donne pas les moyens de continuer à naviguer sur les lignes de Toulon et Nice sans subvention. Dans ce cas, le plan social sera terrible et, comme l’écrit Paul Giacobbi, se sera « le démantèlement ». Les observateurs du domaine maritime on peine à croire qu’une SNCM réduite à quatre cargos mixte continuerait à exister.
L’actionnaire industriel de la compagnie investit dans un renouvellement de la flotte et poursuit la concurrence, sur Toulon et Nice. C’est là qu’intervient la nécessité de maintenir ce fameux « actionnaire industriel ». Sans une intervention rapide et précise de l’Etat, on pourrait aller vers un scénario catastrophe. En effet, on peut imaginer une SNCM gagnant l’appel d’offres de la DSP et disparaissant faute de masse critique, avant la fin de l’année 2013.
Le plan de développement existe, mais il faut un actionnaire industriel pour le financer.