Plusieurs dizaines de manifestants ont battu le pavé mardi en Corse, pour appeler les parlementaires à ne pas adopter en l'état le projet de loi sur l'emploi "Medef-CFDT". Un accord dit de "flexisécurité" qui signe selon les représentants syndicaux la "mort" du CDI.
Quatre organisations syndicales, la CGT, FO, FSU et Solidaires, avaient appelé à cette action nationale. Selon elles, ce texte sur la flexibilité du travail aurait pour principale conséquence de fragiliser la situation des salariés face aux patrons.
En Corse, les manifestants se sont rassemblés mardi matin devant les préfectures d'Ajaccio et de Bastia pour dénoncer cet accord conclu le 11 janvier dernier, entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC).
Le projet de loi sur "la sécurisation de l'emploi", transcription fidèle par le gouvernement de cet accord, sera présenté au Conseil des ministres mercredi 6 mars. Le débat à l'Assemblée Nationale s'ouvrira début avril en procédure d'urgence et se poursuivra au Sénat fin avril.
"Début mai, ce texte sera applicable", selon le ministre du Travail, Michel Sapin.