Le Collectif du 5 mai, qui se bat pour qu’aucun match ne soit disputé à cette date en mémoire des victimes de la tragédie survenue en 1992 au stade de Furiani, a indiqué ne pas porter plainte suite aux slogans et gestes survenus en tribune, lors du match Bastia-Ajaccio, le samedi 2 mars.
Pas de dépôt de plainte
"Pour rester fidèle à la démarche de sensibilisation et de pédagogie qui nous anime, nous ne donnerons pas suite aux événements survenus en tribune visiteurs, " ont indiqué ses porte-parole, lors d'une conférence de presse mardi 5 mars à Bastia."En revanche à l'avenir, si la mémoire des victimes de la catastrophe de Furiani est attaquée, nous déposerons systématiquement plainte" a ajouté le Collectif, "en souhaitant que cela ne se produise plus jamais".
Samedi 2 mars, lors de la 27e journée de Ligue 1, le début de la rencontre entre les deux clubs corses avait été marqué par des slogans et des comportement en référence à la tragédie du 5 Mai, jugés "infamants et injurieux", lancés depuis la tribune qui abritait les supporters ajacciens. Des faits démentis par les dirigeants du club d'Ajaccio et par son principal groupe de supporters, L'Orsi Ribelli.
"Nous ne sommes pas des menteurs"
Pour étayer leurs dires, les membres du Collectif du 5 mai ont produit une séquence vidéo de 10 minutes, prise avant le début du match dans le parcage acéiste. Au cours de l'extrait qui oppose une dizaine de stadiers à des supporters, la capture vidéo montre un jeune homme décomptant le chiffre "Cinq" à deux mains, (en référence à la date de la catastrophe, ndrl), tout en mimant un effondrement.Lors de la séquence, qui semble provenir des caméras de surveillance du stade, un supporter tente de s'interposer, mais il est repoussé par le jeune homme qui continue ses gestes en direction de la tribune ouest. L'extrait dure une vingtaine de secondes et se répètent plusieurs fois, impliquant d'autres supporters, ont précisé les porte-parole du Collectif, qui n'ont pas souhaité communiquer les vidéos à la presse.
"Un geste suffisamment explicite" pour les porte-parole du Collectif, qui ont indiqué disposer de témoignages de personnes présentes dans et autour de la tribune visiteurs indiquant avoir entendu "ta tribune va tomber". "Nous ne sommes pas des menteurs, nous ne sommes pas des hallucinés et nous n'entendons pas des voix", ont-ils ajouté.
"C'est sans doute des jeunes qui n'ont pas conscience de ce qu'ils font, mais c'est à nous de leur expliquer, aux cadres du monde du football et plus largement à la société corse, que ces attaques sont intolérables pour les familles et les victimes", a précisé le Collectif.
Le Collectif du 5 mai se bat pour qu’aucun match ne soit disputé à cette date en mémoire des victimes de la tragédie survenue en 1992 au stade de Furiani. Le 5 mai 1992, lors de la demi-finale de la Coupe de France entre Bastia et Marseille, la tribune nord du Stade Armand Cesari s'était effondrée faisant 18 morts et plus de 2300 blessés.