Les navires de la SNCM et de la CMN sont restés à quai ce mardi en raison du mouvement contre le projet de loi sur les conditions de navigation dans les ports français voté par les députés ce 16 avril. Autre rendez-vous pour la SNCM: un Conseil de surveillance mercredi à Paris.
Une partie des salariés marins et sédentaires de la SNCM étaient en grève ce mardi à l'appel de la CGT pour protester contre la partie maritime du projet de loi sur les transports, deux semaines après leur dernière journée d'action.
Selon la direction, 42% des salariés étaient grévistes - 54% des marins et 9% des sédentaires - et aucun bateau ne naviguait, la compagnie ayant prévenu ses clients.
La CGT avait appelé à la grève pour s'opposer à la partie maritime du projet de loi du ministre des Transports Frédéric Cuvillier.
Le syndicat estime que ce texte permettra aux compagnies délégataires de service public, comme la SNCM qui détient actuellement la desserte vers la Corse, de faire naviguer des bateaux avec des équipages étranger.
La CGT conteste également le choix de la direction de la SNCM d'affréter le ferry El-Vénizélos, de l'armateur grec Anek Lines, qui doit desservir la Tunisie et la Corse à partir du printemps en remplacement du bateau L'Ile de Beauté.
Le syndicat préfèrerait que L'Ile de Beauté soit remplacé par un navire inscrit au pavillon français de 1er registre, garantissant un équipage 100% français, au contraire d'El-Vénizélos qui conserverait son équipage de conduite grec - la SNCM fournissant le personnel d'hôtellerie.