L'avocat ajaccien Jean-Michel Mariaggi comparait depuis ce matin devant le Tribunal correctionnel de Marseille pour violences sur agents de la force publique et dégradation de biens. Les faits se sont déroulés pendant le procès des suspects dans l'affaire de l'incendie de l'Assemblée de Corse.
La procureur de la République a requis cinq mois de sursis et 3.000 euros d'amende contre Jean-Michel Mariaggi.
Entendu ce matin, l'avocat a expliqué avoir lui-même été molesté et qu'il ne comprenait pas "la présence dans un prétoire de dizaines de gardes mobiles". Ila vait porté plainte à l'époque, mais la plainte n'avait pas été retenue.
L'avocat est défendu par Maîtres Emmanuel Molina et Delphine Calmettes.
Plusieurs témoins ont défilé à la barre: Paul - Felix Benedetti, le secrétaire du Rinnovu, et le conseiller territorial Michel Terrachon, tous deux prévenus à l'audience du 31 janvier 2008. Il ont expliqué que l'avocat avait été frappé par les gendarmes.
Pour Maître Emmanuel Molina, l'avocat du prévenu, ces poursuites "engagées contre un avocat dans l'exercice de ses fonctions, cette procédure en forme de règlement de comptes de la part du procureur de l'époque, n'honorent pas la justice".
"C'est pourquoi je considère que la relaxe s'impose dans ce dossier", a-t-il souligné.
La décision du tribunal a été mise en délibéré au 18 juin.