"La violence gangrène la belle culture corse" déclare Manuel Valls à son arrivée à Bastia

Manuel Valls a débuté sa visite de deux jours en Corse par la ville de Bastia.  Le ministre de l'Intérieur Manuel Vall,  accueilli ce lundi  3 juin  à la mairie de Bastia  en Haute Corse, a réaffirmé les deux priorités du gouvernement pour l'île: économie et lutte contre la criminalité organisée.

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Economie et sécurité sont au programme du troisième déplacement en Corse, lundi et mardi, du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls est arrivé lundi après-midi en Corse, entamant cette nouvelle visite par une étape à Bastia avant d'aborder un programme chargé à Ajaccio où il sera question de sécurité, d'institutions, d'économie.

Accueilli à l'hôtel de ville de Bastia par le maire (PRG) Emile Zuccarelli, le ministre s'est ensuite rendu dans les locaux du nouveau groupement de gendarmerie de Haute-Corse, qu'il devait inaugurer.

Manuel Valls entame une visite de deux jours dans un contexte tendu, marqué en fin de semaine par le onzième homicide de l'année dans l'île et de violents affrontements à Bastia (Haute-Corse) entre des militants nationalistes d'un syndicat étudiant et les forces de l'ordre.

Dès lundi soir il devait gagner Ajaccio pour une rencontre avec les représentants des associations de maires corses.

Mardi il aura une réunion avec les services de sécurité intérieure, puis il rencontrera les présidents des groupes politiques de l'Assemblée de Corse.

Pour cette visite, Manuel Valls est attendu notamment au plan institutionnel après le vote à la mi-mai de l'assemblée territoriale en faveur de la coofficialité de la langue corse et du français, une mesure ayant de grandes chances d'être jugée inconstitutionnelle.

À ce sujet, le ministre a déjà dit son opposition à toute évolution dans un entretien au quotidien régional Corse-Matin de lundi, en jugeant "pas concevable qu'il y ait sur une autre partie du territoire, une deuxième langue officielle".

Enfin il devrait aussi être question d'économie, avec la signature mardi de la troisième tranche de 537 millions d'euros du plan exceptionnel d'investissement (PEI).

 

Un contexte tendu et une visite boycottée par les nationalistes et l'UMP
Les élus autonomistes de Femu a Corsica vont boycotter la rencontre du ministre de l'Intérieur Manuel Valls prévue mardi à Ajaccio avec les groupes politiques de l'assemblée de Corse, notamment pour protester contre ses propos affirmant que la violence est "enracinée dans la culture" insulaire, a annoncé lundi la formation dans un communiqué.
Le parti Femu a Corsica ("Faisons la Corse"), qui compte 11 élus à l'Assemblée (sur 51), souhaite "manifester publiquement son refus d'accepter
les propos et attitudes du ministre", attendu dans l'île pour aborder la question de la sécurité et signer la troisième tranche de 537 millions d'euros du plan exceptionnel d'investissement (PEI).
Dans son communiqué, Femu a Corsica critique les "analyses sommaires et à l'emporte-pièce (du ministre) sur les conséquences d'une prétendue "loi du silence", les discours injurieux sur les Corses et leur prétendue "culture de la violence".
Ce boycott du ministre socialiste sera suivi par le député UMP de Corse-du-Sud Laurent Marcangeli, en partie pour les mêmes raisons.

Les indépendantistes de Corsica Libera (trois élus à l'Assemblée) ont tenu lundi une conférence de presse pour se joindre à la protestation. Corsica Libera ne rencontrera pas Manuel Valls demain mardi à l'Assemblee de Corse. Le mouvement indépendantiste l'a annoncé ce lundi à Ajaccio.

La visite de Manuel Valls en Corse intervient dans un contexte tendu, marqué vendredi par le onzième homicide de l'année et de violents affrontements à Bastia (Haute-Corse) entre des militants nationalistes d'un syndicat étudiant opposés aux forces de l'ordre.
Dans ces heurts, 21 policiers et gendarmes ont été blessés, selon le ministère de l'Intérieur, en plus d'un cameraman de France 3 Corse Via Stella dont le tympan gauche a été endommagé à plus de 50% par une grenade assourdissante.
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