Manuel Valls en Corse, dans un contexte tendu

Economie et sécurité sont au programme du troisième déplacement en Corse, lundi et mardi (3-4 juin), du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, alors que vendredi, un homme considéré comme proche du "milieu" a été abattu, 11e homicide de l'année en Corse.

Onzième homicide en cinq mois

En seulement cinq mois, la Corse a connu son onzième homicide, perpétré à quelques jours d'une nouvelle visite du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui ne manquera de renouveler son discours de fermeté à l'égard de la violence.

Ses récentes déclarations évoquant une violence "enracinée dans la culture" ont suscité de vives réactions. Le député UMP Laurent Marcangeli a déjà prévenu qu'il ne se rendrait pas mardi à la rencontre prévue avec les élus à Ajaccio, réclamant "des excuses".

"La Corse, c'est la France. Ceci ne changera jamais!"

Une démarche relayée par le groupe nationaliste à l'Assemblée de Corse 'Femu a Corsica' qui dénonce "une attitude de fermeture totale" du ministre après la récente décision de l'Assemblée de Corse d'instaurer la coofficialité de la langue corse et du français.

Un vote qui nécessiterait de rouvrir le débat institutionnel, ce que le ministre de l'Intérieur se garde de faire depuis un an: "La Corse, c'est la France. Ceci ne changera jamais!", avait-il dit le 6 février, lors d'un hommage au préfet Claude Erignac.
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, 25 avril 2013; Laurent Marcangeli, député UMP Corse-du-Sud, 21 mai 2013; Emile Zuccarelli, maire de Bastia

Une "mafia" qui "gangrène la Corse"

Aux élus mais aussi à la population, Manuel Valls devrait toutefois répéter le message envoyé depuis son arrivée place Beauvau: "Ouvrez les yeux, parlez et soutenez la politique du gouvernement pour mettre fin à la violence et à la mafia en Corse!".

Une "mafia" qui "gangrène la Corse", une violence qui "affecte (son) développement économique et social" selon lui.

Le ministre signera d'ailleurs la troisième tranche de 537 millions d'euros du plan exceptionnel d'investissement (PEI) entamé en 2003, d'un montant global de deux milliards d'euros sur 15 ans, pour financer des infrastructures, des services collectifs et mettre en valeur l'espace régional insulaire.

A l'Intérieur, on juge que cette politique économique porte ses fruits: "La Corse a décollé, elle n'est plus la région la plus pauvre de France."

Avant sa première visite en novembre, un sondage avait d'ailleurs montré que le ministre de l'Intérieur y était plus attendu sur le développement économique que sur le banditisme.
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