Malgré la rencontre avec le ministre des transports préavis de grève maintenu pour le 27 juin à la SNCM et la CMN

Frédéric Cuvillier, le ministre des transports, a reçu ce mardi 4 juin à Marseille  les syndicats de la SNCM,  très inquiets sur leur avenir depuis l'annonce le 22 mai dernier du plan B de Veolia. Le préavis de grève posé pour le 27 juin est maintenu.

A Marseille au côté du président François Hollande, pour l'inauguration du Mucem et le baptême du plus gros porte containers français, le Jules Verne, Frédéric Cuvillier s'est entretenu ce 4 juin à 16 heures 30 avec les syndicats de la SNCM. Malgré les assurances du ministre les syndicats ont décidé de maintenir le préavis de grève qui toucherait à la fois la SNCM et la CMN. 
La CFDT, la CGC, la CFTC, la CGT et Force Ouvrière ont, chacun, déposé un préavis de grève à la SNCM et à La Méridionale (CMN) pour le 27 juin prochain,afin d'obtenir des assurances sur l'avenir de la Délégation de Service Public.
Pour la SNCM, les syndicats sont particulièrement inquiets depuis l'annonce d'un plan B  de VEOLIA. Celui-ci, présenté le 22 mai  dernier par le cabinet Alix Partners, bat en brèche le précédent plan qui avait fait pourtant l'objet d'un consensus entre les actionnaires et les partenaires sociaux.

Pour de nombreux syndicalistes, le plan B est un véritable dépeçage. Une "liquidation pure et simple de l'entreprise" tranchaient le 30 mai dernier les élus CFE-CGC.

Dans le quotidien Corse-Matin, Maurice Perrin, secrétaire du syndicat CGC, exprime sa colère:  « Ce nouveau plan veut nous faire abandonner leNapoléon-Bonaparte et le Danièle-Casanova. Tout comme il supprimerait les liaisons sur Toulon. Il parle de nous faire descendre la part de marché à 15% du trafic sur la Corse ! Quand on est à 35 % aujourd'hui. C'est la signature de quelque chose de très hostile de la part de Véolia. Et pourtant le premier précédent plan industriel, présenté en avril, prévoyait tout de même 400 suppressions de postes. Antoine Frérot, le patron de Véolia s'était engagé avec les plus hauts dirigeants de l'Etat pour valoriser la SNCM. Car notre compagnie, il faut le dire haut et fort, est la moins endettée d'Europe ! Nous sommes loin d'être une catastrophe économique. »



La SNCM en attente d'avenir
La SNCM (1.400 salariés), restructurée et privatisée entre 2002 et 2006, et en déficit, a été condamnée début mai par la Commission européenne à rembourser d'ici la fin août 220 millions d'euros d'aides d'Etat, une décision qui risque de lui être fatale et contre laquelle elle a fait appel.

L'Assemblée nationale doit décider le 12 juin de la constitution d'une commission d'enquête sur les conditions de sa privatisation, proposée par les députés radicaux de gauche.

"Nous avons demandé à être associés de près à la défense juridique de la compagnie", a précisé M. Perrin.

D'autre part, le syndicaliste a également indiqué qu'une rencontre "prochaine" était prévue entre le PDG de Veolia Antoine Frérot et M. Cuvillier pour évoquer l'avenir de la compagnie.

Veolia, qui a annoncé la reprise en direct des 66% de la SNCM actuellement détenus par Veolia Transdev, coentreprise de Veolia et la Caisse des Dépôts, a en effet présenté le 22 mai, via le cabinet de conseil AlixPartners, une nouvelle mouture de projet d'entreprise très contestée par les syndicats.

Ce projet vise à désendetter l'entreprise et prévoit notamment la vente rapide de deux bateaux et la baisse de 35 à 15% de sa part de marché dans les traversées en Méditerranée vers 2015-2016.

Enfin, la SNCM attend la décision de l'Assemblée de Corse au sujet l'attribution de la Délégation de service public pour la desserte de la
Corse entre 2014 et 2023, à laquelle elle est candidate en partenariat avec la CMN, qui doit intervenir mercredi et jeudi.

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