Le premier adjoint au maire (UMP) de Marseille, Roland Blum, a demandé au gouvernement de clarifier sa position sur le dossier de la SNCM, l'opérateur historique du transport maritime Corse-continent plongé dans la crise. Le préavis de grève déposé par cinq syndicats pour le 27 juin est maintenu.
Un plan de licenciement de 800 personnes est-il en préparation à la SNCM?
C'est ce qu'a annoncé, ce lundi, le Premier Adjoint (UMP) de Marseille, Roland Blum, lors d'un conseil municipal. Cette annonce intervient à 48 heures d'un Conseil de Surveillance de l'entreprise
L'élu marseillais a déclaré que ce plan pourrait être présenté ou décidé jeudi prochain lors d'un Conseil de Surveillance de la compagnie maritime.
Le premier adjoint au maire (UMP) de Marseille avait demandé jeudi dernier au gouvernement de clarifier sa position sur le dossier de la SNCM, l'opérateur historique du transport maritime Corse-continent plongé dans une crise aigüe.
"On a demandé à ce qu'une délégation du conseil municipal soit reçue par le Premier ministre; nos demandes sont restées lettre morte", a regretté Roland Blum devant la presse.
"Il était important que les représentants de Marseille, toutes tendances politiques confondues, puissent exprimer leurs préoccupations".
"Le risque social peut avoir des conséquences très graves" (la SNCM compte 1.400 salariés, ndlr), a-t-il ajouté.
"L'Etat est en réalité toujours majoritaire dans le capital, il est important qu'il nous dise ce qu'il entend faire, que nous ne soyons pas pris au dépourvu dans quelques mois" si la situation devait dégénérer.
"Nous sommes en liaison constante avec les représentants du personnel, la CGT, les représentants des cadres. Nous avons un dialogue constant, intéressant et loyal, je pense que l'Etat nous doit la même loyauté", a-t-il dit.
L'élu a aussi évoqué le flou des informations autour des négociations sur la délégation de service public (DSP).
"Corsica Ferries (concurrent italien de la SNCM, ndlr) a été remise dans le circuit des négociations, je trouve ça surprenant", a-t-il ajouté.
La SNCM (Société nationale maritime Corse Méditerranée) traverse une crise sans précédent alors qu'elle a en outre été condamnée par la Commission européenne à rembourser d'ici la fin août 220 millions d'euros d'aides d'Etat.
Direction et syndicats attendent l'intervention de l'Etat, mentionnant notamment une lettre du président François Hollande à celui de la région, le socialiste Michel Vauzelle, dans laquelle le chef de l'Etat souligne la nécessité de "la construction d'un plan industriel assurant la pérennité de la compagnie et préservant le maximum d'emplois".
Une réunion du conseil de surveillance de la SNCM est prévue le 20 juin à Paris.
Quant à la délégation de service public entre la Corse et le continent, l'Assemblée de Corse a décidé le 7 juin de rejeter les offres de renouvellement présentées, notamment celle proposée par la SNCM avec la Méridionale, estimée trop onéreuse.
De nouvelles offres doivent être présentées pour une décision au 30 septembre.
La situation sociale est toujours très tendue à la SNCM où les salariés sont dans l'expectative.
Le préavis de grève déposé par cinq syndicats pour le 27 juin, à la veille du début en Corse du Tour de France, est maintenu.