Le Belge Jan Bakelants (RadioShack) a remporté la 2e étape du Tour de France, dimanche à Ajaccio, et a endossé le maillot jaune de leader.
Dans un premier temps, l'Espagnol Markel Irizar, coéquipier de Bakelants, avait été annoncé vainqueur.
Bakelants, qui a distancé ses compagnons d'échappée dans le final, a résisté au retour du premier peloton.
Récit de François Tortos
Sur la ligne, installée à hauteur de l'archipel des Sanguinaires, le Belge a précédé le Slovaque Peter Sagan et le Polonais Michal Kwiatkowski, au bout des 156 kilomètres.
Le porteur du maillot jaune au départ de Bastia, l'Allemand Marcel Kittel, a été distancé dans la deuxième ascension du jour, le col de la Serra, tout comme nombre de sprinteurs (Cavendish, Kristoff, Bouhanni, D. Van Poppel).
Le retard de Kittel dépassait cinq minutes à 60 kilomètres de l'arrivée.
"C'est le plus beau jour de ma vie de cycliste a déclaréJan Bakelants
J'ai eu du mal à y croire après tous les problèmes que j'ai eus cette année et les années précédentes.
J'ai été opéré du genou, j'ai repris la compétition au Tour de Romandie mais j'ai dû arrêter de nouveau à cause d'une inflammation du genou.
J'ai déclaré forfait au Dauphiné et l'équipe hésitait à me prendre pour le Tour.
Puis j'ai fait un bon Tour du Luxembourg et un bon championnat de Belgique.
Le final ? La route montait un peu et ça hésitait dans l'échappée.
J'ai pris un relais pour remettre du rythme et j'ai senti que les autres hésitaient un peu.
J'y suis allé en me disant 'c'est tout ou rien'.
Jusqu'à présent, il m'a toujours manqué quelque chose. Mais, aujourd'hui, j'ai réussi !"
De Bastia à Ajaccio le 30 juin 2013
Marcel Kittel distancé et Tony Martin couvert de pansements
Le porteur du maillot jaune au départ de Bastia, l'Allemand Marcel Kittel, a été distancé dans la deuxième ascension du jour, le col de la Serra, tout comme nombre de sprinteurs (Cavendish, Kristoff, Bouhanni, D. Van Poppel).Le retard de Kittel dépassait cinq minutes à 60 kilomètres de l'arrivée pour atteindre plus de... dix-sept minutes à l'arrivée.
Pour sa part, le champion du monde du contre-la-montre, Tony Martin, a poursuivi la course malgré les séquelles de sa chute de la veille.
Le coureur allemand, couvert de pansements, souffre de nombreuses contusions mais sans fracture.
Sous le soleil, un quatuor (Veilleux, Boom, Perez, Kadri) s'est dégagé dès les premiers kilomètres.
L'écart a plafonné à moins de trois minutes avant que Blel Kadri prenne les devants dans le col de la Serra.
Froome à l'avant
Derrière lui, la poursuite a été menée par l'équipe FDJ.fr (Jeannesson, Geniez) avant qu'une autre équipe française, Europcar, lance des contre-attaques.
Thomas Voeckler a été vite repris mais Pierre Rolland (désormais porteur du maillot à pois de meilleur grimpeur) a continué son effort jusque dans la descente avant d'être repris à 48 kilomètres de l'arrivée.
Dans la côte du Salario, Chris Froome, grand favori de cette 100e édition, a pris une courte avance sur ses adversaires à 12 kilomètres de l'arrivée.
Le Britannique s'est rapproché du Français Cyril Gautier qui avait attaqué sur les premières rampes, avec l'Espagnol Juan Antonio Flecha.
Froome a coupé son effort au bas de la descente avant qu'un groupe de six coureurs (Bakelants, Chavanel, Mori, G. Izagirre, Flecha, Fuglsang) se forme à 6 kilomètres de l'arrivée.
Bakelants est parvenu à s'extraire du groupe, placé sous la menace proche du peloton, avant la flamme rouge du dernier kilomètre.
Le Belge, qui est âgé de 27 ans, participe au Tour pour la première fois de sa carrière.
Vainqueur du Tour de l'Avenir 2008, le natif d'Audenarde, la ville-coeur du cyclisme flamand qui abrite le musée du Tour des Flandres (gardé par l'ancien champion Freddy Maertens), a enlevé à Ajaccio son premier succès de la saison.