Après trois jours de liesse populaire, la dernière séquence corse du Tour de France s'est achevée le 1 er juillet avec la victoire de l'Australien Simon Gerrans devant le Slovaque Peter Sagan.
L'Australien Simon Gerrans (Orica) a remporté la 3e étape du Tour de France, la dernière en Corse, lundi à Calvi, devant le Slovaque Peter Sagan.
Le Belge Jan Bakelants (RadioShack) a conservé le maillot jaune de leader à la veille du contre-la-montre par équipes de 25 kilomètres prévu à Nice.
Dans le sprint, Gerrans a résisté au retour de Sagan qu'il a devancé d'un quart de roue.
L'Espagnol Jose Joaquin Rojas a pris la troisième place devant le Polonais Michal Kwiatkowski et le champion du monde, le Belge Philippe Gilbert, au terme des 145,5 kilomètres.
Gerrans, qui est âgé de 33 ans, a enlevé son deuxième succès d'étape dans le Tour, cinq ans après sa victoire de Pratonevoso en Italie.
Vainqueur de Milan-Sanremo en 2012, l'Australien compte 27 victoires à son palmarès.
Sous un soleil d'été, cinq coureurs ont mené une longue échappée, lancée à l'initiative du Néerlandais Lieuwe Westra dès le premier kilomètre. Les Français Cyril Gautier, Sébastien Minard et Alexis Vuillermoz, l'Australien Simon Clarke, ont suivi et le groupe a parcouru les routes sinueuses du front de mer, dans de sublimes paysages, en tête de la course.
L'écart a atteint un plafond de trois minutes et demie sous le contrôle des équipiers du maillot jaune. Clarke a insisté jusqu'au dernier petit col (Marsolino) sans pouvoir franchir en tête le sommet, situé à 13,5 kilomètres de l'arrivée.
Le Français Pierre Rolland, qui a assuré son maillot à pois de meilleur grimpeur, a basculé en premier.
Il a été rejoint au bas de la descente par un autre Français, Sylvain Chavanel, parti à l'avant dans la descente, l'Espagnol Mikel Nieve et le
Norvégien Lars-Peter Nordhaug.
Le quatuor a été repris au seuil des 7 derniers kilomètres, sous l'effet de la poursuite des RadioShack et des Orica.
"Mes équipiers ont très bien travaillé", a souligné le vainqueur du jour, qui a donné à l'équipe Orica sa première victoire dans le Tour, auquel elle participe pour la 2e fois.
"On voulait être dans l'échappée, ce qui s'est passé avec Simon Clarke.
Puis, il fallait, quand l'échappée serait reprise, pouvoir se préparer pour le sprint.
Sagan ? je l'ai vu se rapprocher, j'ai continué à aller le plus vite. En franchissant la ligne, je n'étais pas sûr d'avoir gagné", a ajouté Gerrans.
Les deux premiers abandons de cette 100e édition, ceux du Kazakh Andrey Kashechkin et du Français Yoann Bagot, ont été enregistrés dans la première moitié de parcours.
Après l'étape, les coureurs ont pris la direction de l'aéroport tout proche pour prendre les deux vols prévus à destination du continent (Nice).
Fierté et bonheur en Corse
Le directeur du Tour Christian Prudhomme n'a pas caché sa satisfaction sur le Grand Départ tenu pour la première fois en Corse."La Corse est surnommée l'île de Beauté et tout le monde a pu comprendre pourquoi, dans 190 pays dans le monde.
La course a été belle, intense: on n'a pas eu les vainqueurs qu'on attendait, deux maillot jaunes différents en trois jours, l'homme fort Froome a montré hier sur les pourcentages les plus forts proposés sur l'île qu'il serait là...", a-t-il souligné, avant d'ajouter: "On a aussi vu une ferveur, un enthousiasme qui existe régulièrement sur la route du Tour de France, mais là je n'ai jamais vu autant de gens dire merci, des panneaux marqués "Enfin !", un monsieur m'a baisé la main ce matin (lundi)...
On sent une fierté des gens d'avoir accueilli le Tour, et elle s'est transformée en bonheur.
Le Tour, c'est trois piliers: le sport, l'esthétique et un lien social. Ici, il a rempli les trois."