La médaillée de bronze des JO-2012, Priscilla Gneto (-52kg), n'a pas réussi à décrocher une nouvelle breloque lors des Mondiaux-2013 de judo, mardi à Rio, où elle est arrivée blessée mais a refusé de se réfugier derrière ce sérieux pépin physique.
La France a vécu une deuxième journée sans médaille alors que David Larose (-66kg), pourtant sérieux prétendant au podium, a été éliminé dès son premier combat par le Polonais Zagrodnik, devenu sa bête noire. Dimitri Dragin (-66kg) s'est arrêté en huitièmes de finale.
Après deux premiers combats bien gérés, Gneto a nourri les espoirs du camp bleu d'ouvrir le compteur de médailles. Mais la Française de 22 ans a trouvé sur sa route la N.1 mondiale, la Kosovare Majlinda Kelmendi, en huitièmes de finale.
Mais la native d'Abidjan n'a pas démérité. Elle est arrivée blessée à Rio. Il y a deux semaines, elle a été victime d'un déchirement à 90% du ligament interne latéral du genou droit.
Une circonstance mais pas une excuse pour la judoka, qui s'est présentée la tête haute et le regard franc devant les journalistes, après
avoir longuement pleuré.
"Si j'avais eu mal au genou, je ne serai pas venue. Et j'ai trouvé que mon genou était assez stable pour tenir le choc et c'est ce qu'il a fait. Alors pas d'excuses", a dit Gneto, qui a regretté une préparation tronquée.
"Je me dis que si j'avais pu faire toute la préparation, j'aurais été en meilleure forme. La fille contre qui je perds, je l'ai déjà battue auparavant".
Une saison post-olympique bien difficile pour la jeune Corse
Gneto devra sûrement se faire opérer à la rentrée.
"Je ne pense pas pouvoir éviter l'opération, je n'ai pas envie que ça re-pète l'année des Jeux".
Gneto a déjà été opérée en octobre de l'épaule gauche, ce qui l'a privée de judo pendant 4 mois cette saison.