Trafic d'êtres humains: les deux organisateurs présumés mis en examen et écroués

Les deux organisateurs présumés d'un trafic de bébés roms à Marseille et en Corse ont été mis en examen pour "traite d'êtres humains" et écroués ce dimanche 1er septembre

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Le parquet de Marseille avait requis un mandat de dépôt à l'encontre de ces deux hommes qui encourent jusqu'à dix ans de prison.

Arrivés dimanche matin dans la cité phocéenne en provenance de Bastia, où "il est possible qu'ils préparaient leur fuite en Roumanie via l'Italie" selon la police, ils sont soupçonnés d'avoir effectué deux ventes de nourrissons, l'une à Ajaccio en mai, l'autre à Marseille en juillet, à des membres de la communauté des gens de voyage, pour un prix de quelque 10.000 euros chacun.

Une troisième transaction avait par ailleurs été déjouée à Marseille, alors que la mère était encore enceinte.

Il s'agit du père et de l'oncle d'un des bébés vendus, contre 8.000 euros et une BMW, à un couple, Carmen et Mike.

Agés de 27 et 26 ans, ces derniers ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire vendredi.
Ils encourent deux ans de prison, notamment pour "entremise lucrative pour abandon, provocation à l'abandon et obtention frauduleuse de documents administratifs".

"Je ne peux pas avoir d'enfant, j'étais prête à tout pour avoir un gosse", avait expliqué Carmen à la presse vendredi devant le palais de justice.

"Ils l'avaient appelé Tony, le considéraient comme leur enfant, c'est comme s'ils l'avaient adopté. Ils n'ont pas le sentiment d'avoir commis un acte répréhensible et ils sont effondrés de ne plus l'avoir auprès d'eux", selon leur avocat PatrickGontard.

Le personnel de la maternité de l'hôpital Nord de Marseille, où est né ce bébé le 21 juillet, avait été interpellé par la présence permanente de ces "adoptants" au chevet de la jeune femme, âgée de 32 ans, mère déjà de cinq enfants et qui a quitté les lieux, contre l'avis médical, sans le bébé.

Vivant dans un camp rom des quartiers nord, elle a rallié le jour de la vente la Roumanie, où elle pourrait être bientôt entendue.

Elle était "particulièrement triste", a souligné le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, évoquant sa "détresse".

Dans ce dossier, la notion de trafic a été retenue car les suspects "semblent avoir démarché comme intermédiaires à la fois des couples en manque d'enfant et des femmes en situation de détresse sociale, financière, à qui ils proposaient d'acheter et vendre leur bébé", selon le parquet.

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