Deux des neuf accusés du procès des attentats attribués à une cellule du FLNC du 22 octobre sont de retour en appel ce mardi 12 novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris, sans le principal protagoniste, Dominique Pasqualaggi. Le procès doit se tenir jusqu'au 22 novembre.
Seuls Xavier Luciani et Stéphane Scarbonchi avaient, en effet, fait appel du verdict.
En première instance, ils avaient été condamnés respectivement à cinq et quatre ans d'emprisonnement.
Présenté comme le meneur de la cellule, M. Pasqualaggi avait, lui, été condamné à treize années de réclusion, mi-avril 2012, mais n'avait pas fait appel.
Dix attentats entre 2004 et 2006
Les faits portent sur dix attentats commis entre 2004 et 2006, dont l'un, contre la Trésorerie principale d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), avait coûté la vie au poseur de la bombe, Alexandre Vincenti (24 ans).Outre l'action d'Aix, les accusés sont jugés pour des attentats sur la résidence de la soeur du député Paul Giacobbi (RRDP), la résidence secondaire du maire de Bastia, Emile Zuccarelli, la photothèque du parc naturel de Corse, l'Office du tourisme de Corte, la maison communale du Parc naturel régional à Riventosa et quatre mairies.
Selon l'accusation, M. Luciani, restaurateur, aurait préparé les explosifs dans les cuisines de son établissement "L'échiquier" à Corte.
L'intéressé conteste avoir été membre d'une cellule occulte du FLNC du 22 octobre "et son rôle précis est discuté", indique son conseil, Antoine Vey,
pour qui "les débats seront éclairants sur ce point".
"La question est de savoir comment la cour d'assises va reconsidérer l'ensemble des éléments du dossier, alors que seuls deux des accusés sont appelants", s'interroge-t-il.
Le procès doit se tenir jusqu'au 22 novembre.
Outre les attentats du FLNC du 22 octobre, M. Luciani a été condamné, début 2011, à 30 ans de réclusion pour le meurtre d'un restaurateur de Corte, Joseph Vincensini, battu à mort et décapité en 2005.
L'un des FLNC
Le FLNC du 22 octobre est l'une des mouvances du mouvement nationaliste considérée comme radicale et née le 22 octobre 2002.Surtout actif entre 2002 et 2007, le groupe clandestin a publié un communiqué, début juin, se disant prêt à reprendre les armes si l'Etat français poursuivait "son rôle actif dans la destruction" du peuple corse.