Les suites des interpellations du début de semaine à Sartène. Cinq hommes ont été mis en examen et écroués à Paris vendredi soir pour deux "nuits bleues" commises en mai et décembre 2012, attentats revendiqués par le FLNC contre des résidences secondaires dans l'île, a annoncé le parquet.
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Dix personnes avaient été interpellées lundi, une onzième personne mardi 26 novembre. Ces arrestations entraient dans le cadre de l'instruction conduite par le juge antiterroriste Gilbert Thiel qui s'était rendu sur place à Ajaccio et a travaillé avec les enquêteurs.
Nuits bleues en 2012 contre des résidences et des supermarchés
Ces interpellations seraient notamment liées à deux séries d'attentats commis les 11 mai et 7 décembre 2012 dans toute l'île contre une quarantaine de résidences secondaires, généralement sur le littoral.
Les villas achevées ou en cours de construction appartiennent généralement à des continentaux souhaitant parfois les mettre en location à prix fort.
Les attentats n'avaient pas fait de blessés.
Ces "nuits bleues" avaient été revendiquées par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) avec des graffitis tracés sur certaines des maisons détruites ou endommagées, puis par des communiqués authentifiés.
Le FLNC dénonçait notamment la spéculation immobilière avec quelque "85.000 résidences secondaires" dans une île peuplée de 315.000 habitants, la dépossession de la terre corse et les atteintes à l'environnement.
Une autre vague d'attentats contre six supermarchés dans toute la Corse, le 10 septembre 2012, avait également été revendiquée par le FLNC dénonçant la mainmise de la grande distribution sur l'économie de l'île.