Préavis de grève reconductible à partir du 1er janvier à la SNCM et à la Méridionale

Le syndicat CGT des marins a déposé un préavis de grève reconductible à partir du 1er janvier 2014 à la SNCM et à la Méridionale. Deux raisons:  le projet de loi concernant les droits des salariés détachés à bord des navires étrangers et de nouvelles concessions faites à la Corsica Ferries France.

La CGT motive notamment cette décision par la teneur du décret en préparation au ministère des Transports concernant les règles sociales appliquées aux travailleurs étrangers dans le secteur maritime.

Selon M. Alpozzo, "ce décret préserve les intérêts des armateurs, contrairement aux engagement du ministre" Frédéric Cuvillier, organise  la "libéralisation" du secteur et constitue du "dumping social au détriment de nos emplois".

Le préavis déposé à la SNCM


Le modèle low cost contre le service public 

Le syndicat majoritaire estime que le nouveau texte fait le jeu de la compagnie privée Corsica Ferries France, concurrente de la SNCM et de la Méridionale, qui fait appel à des équipages internationaux.

La CGT proteste également contre un rapport publié par la Collectivité de Corse et "une nouvelle délibération du président socialiste du Conseil exécutif" concernant les obligations de service public dans le secteur, qui "remettent en cause tout le service public de continuité territoriale (...) en faveur de Corsica Ferries et du modèle Low Cost", peut-on lire dans les deux préavis de grève déposés.

Le préavis déposé à la CMN


Ces préavis de grève reconductible à compter du 1er janvier 2014 déposés à la CMN et à la SNCM -souligne très clairement Frédéric Alpozzo, secrétaire général du syndicat CGT des Marins-   font suite au OSP proposées par le Président socialiste de l'Exécutif de Corse en faveur de Corsica Ferries et du modèle "Low Cost" et le projet de loi du Ministère des Transports concernant les droits des salariés détachés à bord des navires étrangers comme Corsica Ferries sur le modèle de la directive "BOLKESTEIN" et qui touche aujourd'hui de plus en plus de secteurs.

La compagnie de navires avitailleurs MARITIMA qui opère sur Marseille-Fos et Toulon - précise Frédéric Alpozzo-  sera également en grève sur ce dernier motif à la même période après s'être réuni en assemblée général car il vienne de perdre un contrat au profit d'une compagnie basée à Nice qui arme un bateau avitailleur sous pavillon italien international comme Corsica Ferries.

Au lieu de faire semblant de renforcer des contrôles qui ne fonctionnent pas aujourd'hui et sans moyen humains en vue des élections européennes - conclut enfin le secrétaire général des mamrins CGT-  il faut déjà imposer par la loi les contrats de travail français suivant la législation française aux entreprise qui travaillent en France, pour tous les salariés, quelle que soit leur nationalité.

La SNCM, cible de toutes les torpilles
La SNCM se trouve actuellement en pleine tourmente, confrontée à des problèmes de trésorerie et d'actionnariat, et condamnée au niveau européen à rembourser à l'Etat ou aux collectivités 440 millions d'aides liées à sa privatisation en 2005 et à la délégation de service public (DSP) de desserte de la Corse entre 2007 et 2013.

En 2012, la compagnie maritime, qui compte environ 2.600 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de quelque 300 millions d'euros pour 14 millions de pertes.

Elle a remporté en septembre avec la Méridionale l'appel d'offre de la DSP entre la Corse et le continent pour la période 2014-2023.
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