Antoine Allegrini, l'un quatre occupants du clocher brièvement hospitalisé ce mardi 24 décembre, a rejoint en fin de journée ses compagnons de lutte. Les 4 hommes, du 24 au 25 décembre, ont passé ainsi leur quatrième nuit d'occupation perchée.
Les quatre pères de famille poursuivent leur mouvement de protestation, engagé depuis le 21 décembre, installés au sommet du clocher de église ND de Lourdes à Bastia, pour dénoncer "l'acharnement judiciaire" et "l'impossibilité d'obtenir la garde de leurs enfants".
Présents depuis samedi 21 décembre dans le clocher de l'église Notre-Dame de Lourdes à Bastia, les quatre hommes souhaitent alerter l'opinion publique sur la situation des "papas en souffrance" et demandent toujours à être reçus par les différentes autorités de l'île.
L'évêché ne portera pas plainte pour l'occupation du clocher
A l'évêque de Corse Mg Olivier de Germay en visite à Bastia,, qui les a rencontré le 23 décembre, les assurant qu'il n'y aurait pas de plainte pour l'occupation de l'église, les quatre occupants du clocher ont assuré, pour leur part, qu'ils ne perturberaient pas les célébrations de Noël.En fin de journée le lundi 23 décembre, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant l'église.
La nuit de Noël sera la quatrième nuit d'occupation.
Selon le président de l'association Au Nom des Pères, Antoine Allegrini, les occupants s'alimentent avec des fruits secs et reçoivent également des plats plus consistants qui leurs sont apportés "de temps en temps".
Une situation qui risque de perdurer
Antoine Allegrini, hospitalisé ce 24 décembre suite à une fatigue intense,, soulignait lundi, que la motivation des "papas en souffrance" ne semble pas entamée alors qu'il dorment, selon lui, dans des conditions difficiles dans un lieu particulièrement inconfortable.Les pères de famille qui ont reçu également, le 23 décembre, la visite du directeur de cabinet du maire de Bastia, demandent à rencontrer le maire de la ville, le préfet de Haute-Corse, le procureur de la République, le conseiller général, le député du département ainsi que le président de l'assemblée de Corse.
S'estimant injustement traités par la justice qui "favorise les femmes et jamais les droits des pères" lors des décisions sur les gardes d'enfants, ils ont indiqué qu'ils ne bougeraient pas de l'église avant que leurs revendications ne soient entendues.
La grue jaune, le collectif pour l'égalité parentale, a apporté son soutien aux quatre pères,soulignant, dans un communiqué, une "action courageuse qui a lieu à quelques jours des fêtes de fin d'année où bien trop d'enfants seront privés du contact avec un de leurs parents, le plus souvent leur papa".
Les "papas" corses contact avec Nicolas Moreno à Nantes
A Nantes, Nicolas Moreno, un père séparé de deux enfants qui menait un mouvement de même nature depuis dimanche matin, installé au sommet d'une grue des anciens chantiers navals, en est redescendu lundi à la mi-journée."Les conditions météo ne sont pas favorables pour ce soir, je ne veux inquiéter personne", a-t-il expliqué par téléphone à l'AFP, alors qu'approchait un fort coup de vent menaçant 14 départements du nord-ouest de la France.
"La police va être très occupée, je ne veux pas mobiliser toute une équipe", a expliqué ce père indiquant qu'il avait été en relation téléphonique avec les "papas" militants corses.
M. Moreno a précisé qu'il s'exprimait depuis un poste de police où il était interrogé pour avoir pénétré sans autorisation dans la gigantesque grue des bords de Loire.
"Je risque une contravention", a-t-il dit, précisant que sa banderole sur laquelle il avait inscrit "L'égalité c'est la garde partagée" avait été détruite par les
forces de l'ordre.
Ce père avait déjà escaladé une autre grue du port de Nantes en février par solidarité avec un autre père séparé qui occupait également une grue distante de quelques centaines de mètres.