Les pères de famille qui occupaient le clocher de l'église Notre-Dame de Lourdes à Bastia pour attirer l'attention sur le sort réservé aux pères divorcés ont mis fin à leur action ce vendredi. Le préfet qui les a reçu durant une heure s'est engagé à transmettre leur dossier à la chancellerie.
"Deux d'entre nous ont décidé de faire grève de la faim en raison du mutisme de l'Assemblée de Corse et du Conseil général qui ne répondent pas à nos demandes", avait annoncé Sébastien Medori à l'Agence France Presse ce 27 décembre.
Les protestataires souhaitent alerter l'opinion publique à propos des "papas en souffrance". Parmi leurs revendications, figurent la création d'une commission d'enquête parlementaire et la tenue d'une session extraordinaire de l'assemblée de Corse sur le sujet.
Reportage: S.Sauli, PA Franceschi, J.Antomarchi
Ils s'estiment injustement traités par la justice qui favorise, selon eux, les femmes, en se prononçant sur les gardes d'enfants lors des divorces.
Un quatrième homme, Antoine Allegrini, pris d'un malaise, avait été hospitalisé mardi 24 décembre.
Ils ont reçu notamment la visite de Mgr Olivier de Germay, évêque d'Ajaccio, depuis le début de leur action le 21 décembre.
Le jour de Noël, les occupants du clocher avaient annoncé qu'ils entendaient prendre du recul et faire le point.
Dans la soirée du 25 décembre, au cinquième jour de leur action, ils avaient du reste retiré les banderoles accrochées au sommet du clocher de l'église Notre-Dame de Bastia.