Piteusement éliminé au courage mercredi 22 janvier de la Coupe de France par L'Ile-Rousse, club amateur de CFA2 (0-0, 3-4 tab), Bordeaux semble avoir touché le fond. "C'est ridicule, grotesque, médiocre, minable, en dessous de tout," a fustigé jeudi le directeur général du club, Alain Devesleer.
Naufrage, piquette, honte... Au centre d'entraînement du Haillan jeudi matin, chacun y allait de son petit mot pour qualifier la performance des Girondins, tenants du trophée, humiliés par un pensionnaire de 5e division.
Le président Jean-Louis Triaud, absent en Corse, c'est le directeur général Alain Devesleer qui s'est occupé du service après-vente, jeudi, sur le site du club. Décapant.
"C'est ridicule, grotesque, médiocre, minable, en dessous de tout", explique le dirigeant, pas prêt d'oublier son déplacement à Ajaccio. "Ils ont fait honte au club, à ses salariés, à son histoire et à eux-mêmes. Nous avons fait de très mauvais matches depuis le début de saison, mais là, nous avons véritablement touché le fond. Nous avons eu des occasions mais nous sommes d'une incroyable, insondable, médiocrité".
"Les joueurs ont de la chance que le motif de faute grave ne soit pas adaptable au football", a-t-il poursuivi. "J'ai l'impression que pour certains, la finalité du métier est de signer un bon contrat. Qu'ils en profitent, ça ne durera pas ! J'espère que (jeudi) matin, ils (se sont regardés) dans une glace et auront (eu) honte de leur production. Si ce n'est pas le cas, je ne comprends plus rien au football et à la vie", a-t-il poursuivi.
Et jeudi matin, les principaux responsables du fiasco corse ne sont pas sortis sur le terrain. Trop de choses à se dire, avec sûrement des conflits larvés à évacuer, histoire de désamorcer un malaise palpable.
"On dirait que nous avons tout perdu", résumait mercredi soir le gardien capitaine, Cédric Carrasso. "Le manque d'impact et d'efficacité est préoccupant, c'est vraiment bizarre comme sensation. Il faut digérer. Il est dommage que le match n'ait pas été diffusé car il aurait été important de le regarder deux ou trois fois pour nous rendre compte de notre désarroi".