L’ancien directeur général d'Aprochim, Alain-Henri Keravec, comparaîtra le 21 mars devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour corruption et abus de biens sociaux, dans un marché passé en 2004 avec le Parc naturel régional de la Corse (PNRC).
Les survivants de cette affaire, qui mêlent fraude aux marchés publics, corruption et assassinats d'élus, viennent tout juste d'être convoqués, par citation directe, devant le tribunal correctionnel, selon une information révélée par Le Monde.
Cette enquête avait débuté après l'assassinat de Jean-Marc Nicolaï, tué par balles sur les hauteurs d'Ajaccio,en janvier 2009. Ce co-gérant d’un cabinet d’étude avait signé une lettre de mission avec Aprochim.
La société, spécialisée dans le traitement des déchets, s’était portée candidate pour un marché du Parc naturel régional de Corse, attribué en novembre 2004.
Selon Alain-Henri Keravec alors directeur général d'Aprochim, une rencontre avait eu lieu au café de la gare de Corte (Haute-Corse), la veille de l’attribution du marché, entre deux responsables d’Aprochim et l’ancien président du Parc naturel régional de Corse, Jean-Luc Chiappini, assassiné en avril 2013 à Ajaccio.
Selon le dirigeant d'Aprochim, Jean-Luc Chiappini aurait conditionné son accord à une majoration de l’offre de 10%. L’argent devait être versé en liquide. Jean-Marc Nicolai et Jean-Luc Chiappini auraient perçus plus de 70.000 euros chacun.
Les assassinats de ces deux hommes n'auraient toutefois aucun lien avec cette affaire de corruption. Le 21 mars, Alain-Henri Keravec sera jugé pour corruption et abus de biens sociaux.