Guy Orsoni, fils de l'ex-dirigeant nationaliste corse Alain Orsoni, sera jugé en 2014 pour deux meurtres, la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ayant prononcé un non-lieu dans deux autres affaires.
Agé de 29 ans, il est renvoyé pour le meurtre en bande organisée, le 3 janvier 2009 à Bastelicaccia (Corse-du-Sud), d'un pompier de 36 ans, Thierry Castola, ainsi que pour la tentative d'homicide de son frère Francis en juin 2009 à Alata (Corse-du-Sud).
Ce dernier a été condamné en avril 2013 par le tribunal correctionnel de Marseille à six ans de prison pour son implication dans un vaste trafic de drogue entre le Maroc et la France.
Leur père, Francis Castola, assassiné en mars 2005, était réputé proche de la bande du Petit Bar, du nom d'un ancien café du centre d'Ajaccio.
Guy Orsoni comparaîtra également pour le meurtre de Sabri Brahimi, membre présumé de la même bande, tué par balles le 29 janvier 2009 dans le centre ville d'Ajaccio, par un commando de quatre hommes circulant à moto.
Il bénéficie en revanche d'un non-lieu pour l'assassinat de Jean-Noël Dettori et Nicolas Salini, tous deux âgés de 25 ans, le 10 avril 2009 à Sarrola-Carcopino (Corse-du-Sud), à la sortie d'Ajaccio, la cour d'appel d'Aix ayant estimé "les charges insuffisantes".
Même décision pour Jérémy Capitta, 33 ans, qui sera donc jugé lui aussi uniquement pour les meurtres de Castola et Brahimi.
Arrêté le 11 mars 2011 à Madrid au terme d'un an et demi de fuite, Guy Orsoni est actuellement détenu dans le cadre de ces affaires qui s'inscrivent dans une longue série d'homicides qui ont décimé le banditisme corse.
Concernant son père Alain, 59 ans, par ailleurs président du club de football de l'AC Ajaccio (L1), la cour d'appel a confirmé le non-lieu partiel pour la complicité de meurtre en bande organisée de Thierry Castola. Il sera cependant jugé pour menaces de mort.
En 2012, Guy et Alain Orsoni avaient suivi une grève de la faim pour protester contre les conditions d'instruction des dossiers, s'estimant victime d'une "justice d'exception".
Au total, onze personnes sont renvoyées devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour un procès dont la date sera fixée ultérieurement.