Poursuivi pour un quadruple assassinat et une tentative d'assassinat commis en 2009 dans la région ajaccienne, Guy Orsoni, fils de l'ex-dirigeant nationaliste corse, Alain Orsoni a contesté lundi 6 janvier devant la chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence, son renvoi devant une cour d'assises.
Dans ces dossiers, figure également le père de Guy Orsoni. Le président de l’AC Ajaccio, Alain Orsoni, est poursuivi pour "menaces de mort". Neuf autres personnes sont également renvoyées devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence.
Principal accusé, Guy Orsoni a nié toute implication devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Son avocat conteste les preuves avancées par l'accusation.
"Nous constatons depuis le début de cette procédure une construction (...) consistant à réunir différents dossiers, aussi vides les uns que les autres, dans le seul but de donner à l'ensemble une certaine cohésion" a indiqué Me Julien Pinelli. La chambre d'instruction rendra sa décision le 17 février
Guy Orsoni, également renvoyé pour association de malfaiteurs, est en détention provisoire depuis le 15 avril 2011 à la prison des Baumettes à Marseille.
Arrêté le 11 mars 2011 à Madrid au terme d'un an et demi de fuite, Guy Orsoni a été mis en examen pour "assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs" dans le cadre d'une enquête sur des assassinats commis à Ajaccio et dans ses environs en 2009. Des affaires qui s'inscrivent dans une longue série d'homicides qui ont décimé le banditisme corse.
Guy Orsoni est accusé d'avoir participé à l'assassinat d'un pompier de 36 ans, Thierry Castola, à Bastelicaccia (Corse-du-Sud). Son père, qui avait lui aussi été mis en examen dans cette affaire, a bénéficié d'un non-lieu concernant la complicité de meurtre en bande organisée et doit comparaître pour "menaces de mort".
Guy Orsoni est encore accusé pour l'assassinat de Sabri Brahimi et dans celui de Jean-Noël Dettori et Nicolas Salini, à Ajaccio. En 2012, il avait suivi une grève de la faim durant 55 jours pour protester contre les conditions d'instruction des dossiers, s'estimant victime d'une "justice d'exception".