Banditisme corse: neuf ans requis contre Ange-Marie Michelosi

De trois à neuf ans de prison ont été requis mardi 25 février au procès d'un groupe de prévenus corses, jugés depuis une semaine à Marseille pour trafic de drogue et détention d'armes, dans l'ombre de règlements de comptes.

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La procureure Sylvie Odier a réclamé la peine la plus lourde, assortie d'une interdiction de séjourner en Corse, à l'encontre d'Ange-Marie Michelosi, "le pilier de ce dossier", pointant le "décalage entre son apparence juvénile et sa personnalité affirmée, sa maturité délinquantielle".
Déjà condamné à deux reprises, l'homme de 25 ans "a tout d'un chef de clan, et c'est pour moi la tête de cette association de malfaiteurs", a-t-elle argué. "Il a constitué une équipe, s'est lourdement armé et a mis sur pied un trafic de drogue". Un trafic qui "n'est pas une fin en soi, c'est un moyen qui permet d'avoir de l'argent pour avoir des projets plus ambitieux", en l'occurence la probable attaque d'un centre-fort, a poursuivi la magistrate.

Courriers, traces ADN, surveillances: elle a égrené les "nombreux éléments" prouvant à ses yeux la culpabilité des prévenus, neuf hommes et une femme, âgés de 24 à 50 ans, à l'exception d'un seul, Don Jacques Serreri, pour lequel une relaxe a été demandée.
"A défaut d'avoir affaire à une mafia, on retrouve clairement des méthodes mafieuses que l'on constate d'ailleurs dans d'autres dossiers corses", a relevé Mme Odier, évoquant notamment "une société de secours mutuel qui agit aux dépens de la société civile au bénéfice de ses seuls membres".

"On a osé vous avancer l'idée d'un non-dossier, d'un non-groupe. +On est juste une bande d'amis qui craignent pour la sécurité d'un de leurs membres+", expliquait lundi à la barre Ange-Marie Michelosi, disant vivre dans la peur depuis les assassinats de son père, en juillet 2008, et de sa tante Marie-Jeanne Bozzi, ancienne élue tombée sous les balles en avril 2011. 

"L'amitié ne peut pas être un alibi, elle n'empêche pas la commission des infractions, et elle l'a même favorisée dans ce dossier", a estimé la procureure. "Son équipe fait peur, ils sont jeunes, violents, déstructurés et incontrôlables". "Dans un contexte de guerre", émaillé de rivalités sanglantes, Michelosi "doit
reprendre les rênes
". Selon l'accusation, "il est une cible et il est isolé parce qu'il s'est fâché au printemps-été 2011 avec l'équipe du Petit Bar, avec Jacques
Santoni qui apparaît aujourd'hui comme un membre éminent de cette bande qui sème la terreur sur la Corse
".
Contre ses coprévenus, la représentante du parquet a requis de trois à sept ans de prison.
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