Décès d'une femme blessée dans l'effondrement du toit de la paillote à Porto-Vecchio

Une femme blessée dans l'effondrement du toit d'un restaurant de plage dimanche à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) est décédée  lundi 28 avril  à l'hôpital
d'Ajaccio. Les enquêteurs s'intéressent à la charpente et à son ancrage au sol..

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La victime avait été hospitalisée en fin de journée dimanche 27 avril avec un autre blessé grave après avoir été dégagée des décombres du toit du restaurant de plage de type paillote qui s'était effondré sur les clients  sur la plage de Palombaggia à Porto-Vecchio (Corse du Sud) .

Un autre blessé grave a été hospitalisée à Bastia.

Les précisions avec Caroline Ferrer et Jacques Paul Stefani à 13 h le 28 avril 2014


15 personnes prises au piège

Le toit en tuiles romaines sur une charpente en bois et soutenu par une structure également en bois de la paillote Acciaro, sur la plage de Palombaggia, à Porto-Vecchio; venait d'être installé. 

La construction de la bâtisse, sur un terrain privé et non sur le Domaine Publique Maritime,  propriété de la famille Girasci, avait été achevée deux jours avant le drame.

Il se serait effondré après la rupture, pour des raisons encore inconnues, de la structure le soutenant.

Un expert du bâtiment,  d’Ajaccio, a été  désigné par la Justice. Il  a mené son enquête sur place.

Les premiers éléments font apparaître  « un ancrage au sol insuffisant ».


Une quinzaine de personnes, dont des touristes allemands, ont été prises au piège, prisonnières des décombres enchevêtrés et des gravats.

Huit d'entre elles ont été blessées dont trois grièvement


Un important dispositif de secours a rapidement été mis en oeuvre.

Mais les pompiers, assistés de volontaires, ont eu de grandes difficultés à opérer, ne parvenant à dégager certaines victimes qu'au terme de plusieurs heures d'efforts.

Selon certains témoins, une centaine de personnes se trouvaient auparavant dans l'établissement réunies pour une fête après les élections municipales.

La plupart d'entre elles étaient progressivement parties en raison du mauvais temps, un vent violent soufflant actuellement sur le sud de la Corse.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident.
Dominique Acker Directrice de l' Hôpital de la Miséricorde à Ajaccio Joseph Porcu Patron d'un restaurant de plage à l' Acciaghju (Porto-Vecchio) Reportage : Pierre Nicolas


 

Les paillotes, une polémique récurrente
Structures légères en principe construites en bois et démontées en hiver, les paillotes sont des établissements de plage traditionnels en Corse.

Il s'agit généralement de restaurants et autres débits de boissons mais qui s'apparentent de plus en plus souvent aux aménagements des plages privées du type de ce qui se pratique sur Côte d'Azur où la clientèle peut aussi louer parasols sur des emplacements réservés et autres équipements de plage.

Edifiées parfois en partie sur le domine public maritime, les paillotes doivent, selon la loi et la réglementation, être démontées à la fin de  la saison estivale.

Elles sont parfois au centre de polémiques lorsqu'on a affaire à des constructions en dur, dénoncées notamment par les défenseurs de l'environnement, et d'occupation illégale du domine public maritime.

Des préfets ont parfois ordonné la fermeture, voire la destruction de certaines de ces installations.

L'exemple le plus tristement célèbre de ces interventions de l'Etat remonte à 1999, avec l'ex-préfet Bernard Bonnet, venu "ramener l'état de droit en  Corse" après l'assassinat du préfet Claude Erignac, en 1998.

Adepte des méthodes musclées, le haut-fonctionnaire avait ordonné à des officiers de gendarmerie, qui s'étaient exécutés, d'incendier clandestinement deux de ces paillotes, près d'Ajaccio.

L'opération commando des militaires avait tourné au fiasco et le préfet avait été révoqué et condamné à de la prison.
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