Jeudi 22 mai, des réunions de parents, d'enseignants et d'élus étaient organisées dans plusieurs villes de l'île, comme à Furiani par exemple.
Un an après le vote de la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'Ecole, loi qui inclut le changement des rythmes scolaires et le passage de 4 jours à 4,5 jours d'école hebdomadaire, des inquiétudes persistent. Jeudi 22 mai, des réunions spontanées ont réuni parents d'élèves, enseignants, et élus dans plusieurs villes de l'île. C'était le cas à Furiani.
Pour bon nombre de parents d'élèves, la mise en place de la réforme des rythmes scolaires est source d'inquiétude. Même si la loi a été votée il y a bientôt un an, la mobilisation ne faiblit pas. Cécile Rosano, représentante des parents d'élèves de l'école maternelle de Furiani, "espère mobiliser les gens encore avant la fin de l'année". Pour elle, "cette loi n’a pas de sens".
Dès la rentrée, toutes les communes devront mettre en place la réforme, qui prévoit notamment de rajouter une demi-journée d'école le mercredi ou le samedi matin pour alléger les autres jours. La loi prévoit aussi la mise en place d'activités éducatives périscolaires. Cette dernière modalité revient quasi systématiquement dans les griefs qui lui sont reprochés par les parents et le corps enseignant.
"On va demander aux enfants de rester plus longtemps dans les écoles, ils n'auront pas tous les mêmes activités, donc ça va générer de l'inégalité, alors que l'école devrait être le lieu de l'égalité" (Anne-Marie Martigne, Professeure des écoles et Déléguée syndicale SNUIPP-FSU). D’autres parents d’élèves craignent qu’il n’y ait pas les mêmes moyens suivant les communes pour appliquer la réforme, ou encore que les enfants ne soient plus fatigués.
Anne-Marie Natali, la maire de Borgho a prévu de déposer une motion la semaine prochaine à l'Assemblée de Corse, pour manifester son désaccord avec cette loi.
Les maires ont jusqu'au 6 juin prochain pour décider des modalités d'application de la réforme. Ceux qui refuseront de la mettre en place seront soumis à des amendes, comme c'est le cas à Ajaccio. Le maire de Bastia lui, n'a pas encore pris sa décision.