Au 58ème jour de grève au centre de tri postal du Vitullo, à Ajaccio (Corse-du-Sud), alors que la tension semble grandissante entre grévistes et non-grévistes, le tribunal de grande instance d'Ajaccio, a ordonné jeudi 17 juillet que les bâtiments de l'entreprise soient libérés sous peine d'amende.
Saisi par la direction régionale de La Poste, le tribunal de grande instance d'Ajaccio a rendu jeudi sa décision dans l'affaire du conflit de la poste. La justice a donné raison aux responsables en ordonnant aux grévistes de libérer les accès du centre de distribution du Vittulo, sous peine d'une astreinte de 1.000 euros par infraction constatée et par personne.
Cette décision intervient dans un contexte très tendu, alors que des postiers non grévistes ont dénoncé mercredi dans un communiqué anonyme "les violences psychologiques dont ils seraient victimes". Insultes, menaces, voitures personnelles retrouvées avec des pneus crevées… le communiqué dresse une liste des incivilités qui auraient été constatées, avant de conclure : "Nous disons aujourd’hui BASTA CUSI [c’est assez]".
"C'est quand même un petit fort de café de faire paraître des choses sans avoir même consulter l'ensemble du personnel non gréviste", condamne Jean-Bernard Poli, représentant CGT La Poste, qui ne s'explique pas que de tels faits aient pu se produire.
Marylise Lebranchu, la ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction Publique est attendue ce soir à Ajaccio pour une visite de deux jours. La ministre devrait recevoir les représentants CGT de La Poste à la préfecture, qui ont fait part de leur ouverture à une négociation.
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