Ils sont les "autres postiers" du centre de distribution du Vittulo à Ajaccio. Ceux qui ne participent au mouvement de grève, engagé il y a 57 jours. Ils prennent la parole dans un communiqué pour dénoncer les violences psychologiques dont ils seraient victime et demandent la fin du mouvement.
"Nous agents non grévistes…" Après 57 jours d’un conflit qui n’en finit pas au centre du Vittulo à Ajaccio, les "autres salariés", ceux qui ne participent pas au mouvement social, ont décidé de s’exprimer. Pour demander la fin de la grève.
S’ils précisent d’entrée "respecter leurs collègues", engagés dans "une démarche sincère", ils rappellent aussi leur minorité : "40%" des salariés du Vittulo sont en grève. 4 salariés sur 10 avec lesquels ils ne partagent ni la même "vision de l’avenir à La Poste" ni celle du centre du Vittulo.
"Des personnes totalement étrangères au service"
Mais ce n’est pas –vraiment- ce désaccord de fond qui motive la prise de parole des salariés non grévistes. Plutôt le pourrissement du conflit et ses conséquences. "Depuis quelques jours, nous sommes empêchés de travailler, de distribuer les lettres et les colis à nos clients", précise le communiqué.
Un blocage dont "non-grévistes" attribuent la responsabilité aux agents en grèves mais également "à d’autres personnes, totalement étrangères au service".
"Insultes, menaces, pneus crevés"
Autre grief des postiers qui ne participent pas au mouvement social : les violences psychologiques dont ils seraient les victimes. Insultes, menaces, voitures personnelles retrouvées avec des pneus crevées… le communiqué dresse la liste des incivilités qui auraient été constatées, avant de conclure : "Nous disons aujourd’hui BASTA CUSI [c’est assez]".
S’ensuit trois demandes bien précises. A leurs collègues grévistes, de "reprendre le travail" pour "bâtir ensemble leur future organisation". A la direction de La Poste, "de garantir leur sécurité au travail" et de tout mettre en œuvre pour "que le conflit se termine le plus rapidement possible". Et enfin à la population, "de soutenir cette démarche" pour sortir d’un conflit "qui n’a que trop duré et dont nos clients subissent les désagréments au quotidien".Vœu pieux ?
Voir le communiqué:
Prise de parole des non-grévistes