Le ministre italien de l'Environnement a sèchement répondu vendredi 18 juillet à son homologue français, Ségolène Royal, qui s'est inquiétée des risques de contamination liés à l'opération de renflouement du paquebot Concordia et son transfert à Gênes.
"Je n'accepte pas que quiconque me rappelle à mes devoirs concernant le contrôle de nos mers, car c'est notre première préoccupation", affirme le ministre Gian Luca Galletti, dans le quotidien La Stampa, publié vendredi.
"Je trouve anormal le +timing+, le ton et les modalités de la demande de Mme Royal", ajoute le ministre italien.
Ségolène Royal a rencontré mercredi à Milan, à sa demande, Gian Luca Galetti à qui elle fait part de sa préoccupation quant au transfert vers Gênes du paquebot Concordia, dont le naufrage en janvier 2012 sur l'île toscane de Giglio, avait fait 32 morts.
La ministre avait réclamé des "preuves" du pompage complet des réservoirs d'hydrocarbures et de l'"absence de risques liés aux autres substances dangereuses" comme les frigorigènes et lubrifiants.
Tant que ces garanties n'auront pas été apportées, Ségolène Royal avait estimé "pas envisageable" que les autorités italiennes puissent autoriser le départ du Costa Concordia de l'île du Giglio.
Ce dernier voyage, prévu à partir du 21 juillet, long de 280 km, doit conduire le navire non loin du cap Corse, mais dans les eaux italiennes, avant son démantèlement à Gênes.