Le dernier voyage du Concordia au large de la Corse, un risque pour la vie sous-marine

Pour la première fois depuis son naufrage le 13 janvier 2012 devant l'île toscane du Giglio, le Costa Concordia flotte librement, prêt à prendre le départ le 21 juillet, pour rejoindre le port de Gênes, non sans éveiller l'inquiétude des associations environnementales sur les risques liés au trajet.

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Deux ans et demi après son naufrage et la mort de 32 passagers, le paquebot de croisières, a recommencé à flotter lundi, ce qui constitue la première phase décisive de son renflouement.

Une fois renfloué, le navire, long de 300 m et pesant quelque 115.000 tonnes, prendra le départ, en principe le 21 juillet, vers le port de Gênes (nord-ouest), où il sera démantelé.


Passage à 25 km de la Corse

C'est ce voyage, long de 280 km et d'une durée de quatre jours environ, qui verra le géant des mers passer à 25 km de la Corse, près de l'île d'Elbe, et à 10 km de l'île italienne de Capraia, que pointent du doigt les associations environnementales.

"Le Concordia passera par des zones protégées où évoluent des dauphins, des cachalots, ainsi que des rorquals qui ont pris l'habitude d'emmener leurs petits dans ces eaux poissonneuses au large de Gênes pour les nourrir", explique Giorgia Monti, de Greenpeace.

L'association environnementale, ainsi que son homologue la plus importante en Italie, Legambiente, craignent que la coque endommagée du paquebot ne supporte pas le voyage et ne se brise, répandant dans la mer un mélange toxique de métaux lourds, huiles, plastiques et autres produits chimiques.

Néanmoins, le plus vraisemblable serait que la coque résiste à la pression mais que des débris se détachent au fur et à mesure, permettant la fuite de quelque 263.000 mètres cubes de liquide pollué en Méditerranée.

Autre scénario possible: le déversement dans la mer de la centaine de tonnes de fuel restant dans les réservoirs après avoir été vidés.

 

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Dix navires accompagneront le paquebot

Propriétaire du bateau, Costa Croisières (groupe Carnival), a insisté sur le fait que les éventuelles fuites n'excéderaient pas ce que répand habituellement tout bateau en Méditerranée, l'une des mers les plus fréquentées du globe.

A une vitesse ne dépassant pas deux noeuds à l'heure, dix navires accompagneront le paquebot lors de son dernier voyage, afin de collecter les éventuels débris,contrôler la qualité des eaux et prévenir les cétacés de l'approche du Concordia.

Un équipement incluant des barrages anti-pétrole et des appareils à infra-rouge détectant toute trace d'hydrocarbure à la surface de l'eau la nuit, sera embarqué.

Un dernier contrôle et le paquebot reprendra la mer, en principe le 21 juillet, pour son dernier voyage à destination de Gênes.
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