Après la publication d'un arrêté portant sur l'interdiction aux supporteurs de Lens de se déplacer à Bastia pour la rencontre de la 5e journée de Ligue 1 prévue samedi, dont la teneur a été jugée "infamante" pour le SC Bastia, le ministre de l'Intérieur tente de corriger le tir.
Sur le fond, les supporters lensois restent interdits de déplacement. Une décision que le groupe Ultra et supporter du Racing Club de Lens, Red Tigers Lens conteste en référé liberté devant le tribunal administratif de Bastia, jeudi à 15h.
Sur la forme, les services du ministère de l'Intérieur planche sur un arrêté modificatif qui doit paraître vendredi au Journal Officiel, indique un communiqué du Ministère.
"Des erreurs ont été constatées dans certains considérants de cet arrêté, qui ont pu être mal ressenties", précise-t-il. "M. Bernard CAZENEUVE, Ministre de l'Intérieur, a aussitôt demandé que ces erreurs soient rectifiées".
Dans l'arrêté publié mercredi matin au Journal officiel, le ministère motive notamment l'interdiction par le fait que "lors des matches organisés à Furiani, les supporteurs du SC Bastia font systématiquement preuve d'un comportement violent, quelle que soit l'équipe adverse".
"C'est aujourd'hui le ministère de l'Intérieur qui mérite un carton rouge. Sa présentation caricaturale des supporteurs du Sporting est fausse et outrancière", a déploré le maire de Bastia Gilles Simeoni, soulignant qu'elle "véhicule des poncifs et clichés aux relents de racisme anti-corse ordinaire".
Dans un communiqué, le club corse a fait part de son côté de "sa consternation et sa colère" face à un arrêté qu'il juge "diffamatoire" et a dit réfuter "toutes les allégations et les amalgames qui tendent à présenter notre club, notre public et notre stade comme des refuges de l'ultra violence".