Quatre avions de lutte anti-incendie de la Sécurité civile retirés de Corse en septembre et qui ont dû revenir du continent pour lutter contre un important feu de forêt et de maquis cette semaine en Balagne (Haute-Corse) resteront dans l'île, a annoncé mercredi la préfecture de région.
"En raison de la persistance du risque et de l'augmentation de la pression incendiaire en Corse ces derniers jours, le préfet de Corse-du-Sud et le préfet de Haute-Corse ont demandé le repositionnement de moyens aériens nationaux dans l'île dans les meilleurs délais", selon un communiqué de la préfecture.
Quatre bombardiers d'eau, deux Canadairs et deux Trackers, étaient revenus lundi de la base de la Sécurité civile de Marignane (Bouches-du-Rhône) pour combattre un violent incendie, le plus gros de l'année, au-dessus de Calenzana, près de la station balnéaire de Calvi.
"La préfecture de défense et de sécurité de la zone Sud a (...) confirmé que deux Canadairs seront pré-positionnés à Ajaccio et deux Trackers à Bastia" dès jeudi, a précisé la préfecture de région.
Le feu a ravagé quelque 140 hectares de maquis et de forêt dans des zones escarpées inaccessibles ou très difficiles d'accès par les véhicules et les pompiers à pied.
L'origine du sinistre, qui n'a fait aucune victime et n'a pas atteint d'habitation, est criminelle, selon la préfecture de Haute-Corse.
Les élus locaux et les services locaux de secours avaient déploré la décision du ministère de l'Intérieur, dont dépend la Sécurité civile, de retirer les Canadairs et les Trackers de Corse.
La préfecture a en outre mis en garde sur les risques de feu dans les prochains jours.
A compter de mercredi soir et jusqu'à vendredi, a-t-elle souligné, le vent soufflera avec des rafales de 60 km/h, "renforçant notablement la sécheresse de la végétation, déjà aggravée par des températures supérieures de 4 à 5 degrés à la moyenne saisonnière".
Aussi a-t-elle appelé au "strict respect de l'interdiction totale d'emploi du feu jusqu'au lundi 20 octobre inclus dans les deux départements".