La garde à vue du président du club de football de Bastia (L1), Pierre-Marie Geronimi, a été prolongée mercredi dans le cadre d'une information judiciaire portant sur des affaires ne concernant pas le club, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.
Pierre-Marie Geronimi et son épouse, qui a été remise en liberté mardi sans charge retenue contre elle, avaient été placés en garde à vue mardi matin dans les locaux de la police judiciaire au commissariat de Bastia.
Il est entendu à titre personnel en tant que gérant de société et non comme président du Sporting Club de Bastia (SCB), a-t-on indiqué de même source.
Les enquêteurs souhaitent obtenir des indications sur des mouvements de fonds entre une société de location de véhicules dont Pierre-Marie Geronimi est propriétaire et un bar PMU dont le gérant a aussi été placé en garde à vue et qui pourraient constituer des abus de biens sociaux.
La garde à vue peut durer 48 heures dans ce type d'enquête et donc se prolonger jusqu'à jeudi matin.
Pierre-Marie Geronimi doit aussi répondre aux enquêteurs sur un autre dossier concernant la facturation de la pose d'une pelouse synthétique au centre de formation du SCB. Facturée 600.000 euros, elle avait été installée par une entreprise de l'Hérault qui serait fictive, mais le président du SC Bastia pourrait dans cette affaire "être plus une victime qu'un acteur", a souligné une source proche de l'enquête.
Le club avait apporté mardi son soutien et son "entière confiance" à son président.soulignant dans un communiqué "qu'aucune irrégularité n'émane ou n'a émané de la comptabilité du SCB".