Deux nouvelles mises en examen pour Jean-Luc Germani, figure du milieu corse

Jean-Luc Germani, figure du milieu corse interpellé fin novembre à Paris après trois ans de cavale, a de nouveau été mis en examen cette semaine à Marseille, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de son avocat.

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Détenu à la maison d'arrêt de Luynes (Bouches-du-Rhône), Jean-Luc Germani a été mis en examen mercredi pour association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre avec arme, puis vendredi pour escroquerie et blanchiment en bande organisée, a-t-on indiqué de même sources, confirmant une information du quotidien La Provence.

La première mise en examen concerne des faits remontant au 29 juin 2011, alors qu'il était déjà en cavale. Sur une plage de Haute-Corse où il se trouvait dans un camping-car avec un complice, il aurait menacé un gendarme qui le poursuivait à la suite d'un contrôle inopiné, en pointant sur lui un laser que le militaire a identifié comme une arme.

Celui-ci aurait alors stoppé sa course, permettant à Germani de prendre la fuite. "Il ne s'agissait pas du tout d'une arme, mais d'une mire se fixant au bout d'un fusil qu'il utilisait pour la chasse", a cependant estimé l'un de ses avocats, Me Jean-Jacques Campana.

La seconde mise en examen, qu'il conteste également, vise des prêts immobiliers qu'il aurait détournés de son objet pour se livrer à du négoce de véhicules. "Les opérations immobilières n'ont pu se faire, pour plusieurs raisons, mais il a remboursé les prêts", a souligné Me Campana.

Jean-Luc Germani, 49 ans, a aussi été entendu vendredi dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en 2008 de Jean-Claude Colonna, cousin de l'ancien parrain de l'île "Jean-Jé" Colonna, mort dans un accident de la route en 2006, un dossier dans lequel il est mis en examen en 2009.

Ecroué fin 2009, il avait ensuite été remis en liberté en 2010 sous contrôle judiciaire. Présenté comme un des "parrains" corses au coeur des rivalités qui déchirent le banditisme insulaire, il est le beau-frère de Richard Casanova, l'un des piliers du gang bastiais de la Brise de mer, cerveau présumé du casse de l'UBS à Genève en 1990 (125 millions de francs jamais retrouvés) et assassiné en 2008.

Poursuivi pour extorsion de fonds, Jean-Luc Germani a été condamné en appel le 16 octobre dernier à six ans de prison et 100.000 euros d'amende dans le procès des acteurs du coup de force qui avait débarqué, en janvier 2011, l'équipe dirigeante du cercle de jeux parisien Wagram, fermé depuis.

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