20 ans après les faits, un nouveau livre revient sur les conséquences judiciaires de l’assassinat du préfet Erignac. Il est signé du militant nationaliste Jean-Philippe Antolini et raconte sa vision du premier procès Erignac, pour lequel il avait été condamné pour des attentats.
Sous son bras, Jean-Philippe Antolini tient un pan de l’histoire contemporaine de la Corse. Son livre raconte son incarcération dès 1998 et ses années de prison suite à l’affaire Erignac.
L’ouvrage de ce militant nationaliste entraine dans les arcanes du premier procès. En 2003, Jean-Philippe Antolini est sur le banc de la cour d’assises spéciale de Paris au côté du commando qui a pris part à l’assassinat du préfet.
« Chaque soir, j’ai, pendant ce procès, écrit, consigné sur mon ordinateur mes impressions d’audiences et cela permet de rentrer dans l’ambiance de ce procès telle qu’un journaliste aurait pu l’écrire. Mais un journaliste qui serait à l’intérieur du procès », indique-t-il.
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10 ans de prison
Après cinq semaines d’audience sous tension à Paris, Jean-Philippe Antolini est condamné à 10 ans de prison pour des attentats commis avant l’assassinat du haut fonctionnaire.
En 2004, il est remis en liberté et reprend ses activités militantes. Pour lui, les actions menées par des militants comme celle contre le préfet Erignac ont joué un rôle important dans l’histoire du nationalisme corse. « Ces militants l’ont fait de manière sincère. Parce qu’ils pensaient qu’il fallait frapper l’État français très fort pour faire avancer les choses. Après 38 ans de lutte armée le FLNC a déposé les armes, et ce dépôt des armes a libéré les consciences et aujourd’hui le nationalisme corse triomphe en Corse. Mais il triomphe grâce à ces gens-là qui ont porté cette lutte à un très haut degré », estime Jean-Philippe Antolini.
Il y a quelques jours il dédicaçait son livre dans une librairie bastiaise. L’ouvrage publié par les éditions Anima Corsa contient également tous les textes politiques rédigés par le militant nationaliste tout au long de sa détention.