La première édition du Portivechju Film Festival se déroule du 20 au 22 septembre prochains dans la Cité du sel. Au programme : avant-premières, master class et rencontres autour du cinéma.

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"Célébrer le cinéma et l’audiovisuel en réunissant passionnés et professionnels le temps d’un week-end." C’est le leitmotiv de la première édition du Portivechju Film Festival.

Coorganisé par l’association "Cinema Paradisu" et la Ville de Porto-Vecchio, avec la participation de la communauté de communes du Sud-Corse et le soutien de la Collectivité de Corse, l’événement débute ce vendredi 20 septembre à l’espace Jean-Paul de Rocca Serra.

Le temps d’un week-end, six films seront projetés sur trois sites différents.

Ce vendredi soir, en ouverture, c’est "Le Mohican", du réalisateur insulaire Frédéric Farrucci, qui sera proposé au public en avant-première régionale, après avoir été récemment présenté à la 81ème Mostra de Venise.

Quatre autres longs-métrages, dont le biopic "Monsieur Aznavour", seront également présentés en avant-première.

En marge des projections, des tables rondes et autres masterclasses seront organisées. Car l’une des volontés de l’équipe organisatrice est que le public puisse échanger avec les professionnels.

Directeur du festival, Fabien Santoni dévoile les coulisses et les enjeux de cette première édition.

France 3 Corse : Quelle est la genèse de ce festival ? 

Fabien Santoni : Dans l'association "Cinema Paradisu", nous sommes tous issus de l'industrie cinématographique dans laquelle nous travaillons toute l’année : il y a des producteurs, des directeurs de production, des coordinatrices de production, des comédiens... On a donc réuni des gens qui ont un goût pour le cinéma, mais aussi qui connaissent profondément son industrie qui se développe peu à peu en Corse. On s’est tous dit qu’il fallait créer un festival qui réunisse à la fois les gens autour d'un moment de cinéma et d'avant-première, mais aussi la filière et les professionnels. C’est donc un festival de rencontres, d’échanges et de découvertes. C’est ce qu'on a voulu mettre en place tous ensemble avec la Ville de Porto-Vecchio.

Quand avez-vous commencé à travailler sur le projet ?

C’était dans les tuyaux depuis un petit moment. On en parlait avec la commune qui avait aussi envie de monter des événements de ce genre. Réellement, nous nous sommes lancés il y 5-6 mois. Ça s'est monté assez vite. Cette année, ce sera la première édition mais, pour nous, ce sera presque une "édition zéro". En effet, si le festival est aussi court, c’est parce qu'on a voulu justement le lancer cette année afin de préparer au mieux le véritable format que prendra l’événement en 2025. Par conséquent, vu le timing serré, on a décidé de partir sur quelque chose d’un peu plus court plutôt que d'attendre encore un an.

La manifestation, qui dispose d'un budget global de 100 000 euros, va s’étaler sur trois jours et se dérouler sur trois sites différents : l’espace Jean-Paul de Rocca Serra à Porto-Vecchio, où aura lieu la majorité des projections, le complexe Galaxy à Lecci ainsi que la plage de Santa Giulia. Ce vendredi soir, le festival s'ouvre avec l'avant-première régionale du film "Le Mohican". Le long-métrage, qui raconte l'histoire d'un berger qui s'oppose à la voyoucratie, a été tourné en Corse et a été récemment présenté à la Mostra de Venise...

C'est effectivement une avant-première régionale et nous en sommes très contents, d’autant plus que l’une des scènes les plus importantes du film a été tournée il y a presque un an jour pour jour à Porto-Vecchio. C’est donc un film qui parle aussi de la ville, de la Corse et de plein de choses. Pour nous, il y avait un message assez fort en ouvrant le festival avec un film d'un réalisateur insulaire qui a été tourné ici. C’est donc l’avant-première parfaite pour débuter ce festival ! 

Éric Fraticelli, Éric Toledano, Philippe Godeau, Michel Ferracci, Emilie Dequenne… Plusieurs noms connus font partie du comité directeur du festival, dont Thierry de Peretti qui avait notamment tourné "Les Apaches" à Porto-Vecchio il y a une dizaine d’années. Depuis quelque temps, l’île est devenue une terre de tournages. C’est aussi ça que veut montrer le festival à travers ce comité directeur* ?

C’est exactement ça. Dans le comité*, il y a aussi Hugo Sélignac qui était producteur du film Le Royaume (réalisé par Julien Colonna). Marc Vadé a quant à lui été producteur exécutif de Gaumont et avait tourné L’enquête corse à l’époque. Plus récemment, il avait aussi produit  "Voleuses". On a vraiment essayé de réunir un comité qui avait du sens. Ce sont des gens qui nous accompagnent. On se réunit tous en essayant de monter quelque chose d'important. Ce sont des gens qui ont une vraie attache avec la Corse. Il faut bien comprendre que ce n’est pas un jury, ce sont vraiment nos parrains. Il faut le voir de cette manière-là.

(*Les membres du comité directeur sont Éric Fraticelli, Michel Ferracci, Emilie Dequenne, Éric Toledano, Thierry de Peretti, Marc Vadé, Philippe Godeau, Hugo Sélignac, Marco Pacchioni, Cécile Négrier, Julie Allione et Christelle Hénon.)

Cela signifie qu’il n’y aura pas de compétition entre les films ?

Cette année, justement, pour débuter, on a vraiment voulu célébrer l'éclectisme du cinéma. C’est important. On travaille sur plein de films différents, on adore le cinéma et on adore tous les types de film :  du film d'entertainment, à la comédie, en passant par le film un peu plus d'auteur et le film de genre. Avant tout, c’est ce qu’on a voulu réunir dans la programmation. C’est notre ligne directrice : faire une fête du cinéma et montrer tous les types de cinéma.

Pour cette première édition, en tout cas, l'idée n’était pas de faire une compétition. Le but, c'était vraiment de réunir des gens autour d'une sélection et d'une programmation. Il n’y aura donc pas de prix qui seront décernés cette année. Peut-être dans les années à venir mais, pour l'instant, il n'en est pas question. 

Ce qu'on veut initier, c’est aussi la formation et donner l'envie à la jeunesse de rentrer dans les métiers du cinéma.

Fabien Santoni

Directeur du festival

En marge des séances, des tables rondes et des masterclasses vont être proposées au public. Vous teniez à ce que le public puisse rencontrer et surtout échanger avec les professionnels ?

Le festival s’articule autour de trois axes : il y a la programmation qui est faite aussi pour attirer le public ; cinéma et public, ça va totalement ensemble. Il faut que l'on attire et que l’on montre le cinéma à un plus grand nombre. Mais à côté de ça, on a la partie professionnelle où il y a deux intérêts : premièrement, que la filière puisse rencontrer et puisse se faire du réseau avec des gens qu'on attire et qui ont une envie de travailler en Corse. Deuxièmement, il faut aussi donner envie à ces gens de venir tourner dans l’île.

Ensuite, ce qu'on veut initier, c’est aussi la formation et donner l'envie à la jeunesse de rentrer dans les métiers du cinéma. Raison pour laquelle des masterclasses seront organisées notamment avec des professionnels. Il y aura aussi des keynotes sur l'avenir des métiers du cinéma. On voit ça comme un cercle assez important, comme un véritable 360.

Le festival se terminera le dimanche soir avec une projection du célèbre "Les dents de la mer" de Steven Spielberg. Le film sera projeté en plein air sur la plage de Santa Giulia. Un clin d'œil de l'association aux films cultes qui ont marqué l'histoire du septième art ?

Oui, en quelque sorte... Ce sera pour le closing de l'événement qui porte le nom de l’association ("Cinema Paradisu"). C'est pour nous un concept important et intéressant, dans le sens où c'est une fête populaire du cinéma. L'idée, c'est de créer une fête autour d'un film et c'est ce qu'on a voulu faire cette année avec "Les dents de la mer". C’est un concept que l’on va essayer de développer un peu hors les murs et tout au long de l'année avec l’association. Et, lors de chaque Protivechju Film Festival, il y aura le “Cinema paradisu” qui viendra clôturer la manifestation…

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