Scientifiques, universitaires et opposants à la décharge se sont réunis jeudi soir à Corte pour contester la dernière expertise rendue par l'Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques, demandée par la DREAL, qui valide le projet d'un centre d'enfouissement à Ghjuncaghju.
Le projet de réalisation d'un centre d'enfouissement technique à Ghjuncaghju continue de faire grincer des dents dans la vallée du Tavignanu.
Publiée fin avril par l'état, la troisième analyse rendue par l'Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques vient valider le projet de Ghjuncaghju notamment sur la question de la stabilité des sols. Les opposants s'interrogent sur la pertinence de l'étude et dénoncent des irrégularités de procédure.
"Pour nous, ce n'est pas une enquête indépendante, c'est un avis" indique Louis Catani, membre collectif "Tavignanu Vivu".
Fermement opposé au site d'enfouissement de déchets ménagers sur les berges du Tavignanu, le collectif a de nouveau fait appel aux compétences d'un spécialiste. Les conclusions de l'ingénieur géologue révèlent de nombreuses approximations.
Une décision du préfet de Haute-Corse avant fin juin
Face à la menace environnementale, 16 scientifiques engagés ont émis un avis très défavorable au projet. Selon eux, le rapport présenterait d'importantes contradictions.Ces nouvelles observations alarmistes ont été transmises à la ministre de l'environnement, Ségolène Royal, ainsi qu'aux services de l'Etat qui n'ont pas souhaité s'exprimer pour l'instant.
Le collectif devra donc encore patienter quelques jours avant de connaître l'avis de la commissaire enquêtrice. Le préfet de Haute Corse quant à lui devrait rendre sa décision définitive avant fin juin.
Le reportage de Typhaine Urtizverea et Sarra Ben Cherifa :
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