Les chambres consulaires de Corse pourraient basculer de l'État vers la collectivité de Corse. Les chambres de commerce et d’industrie portent ce projet avec l'Adec, l'agence du développement économique de la Corse.
Faire passer les réseaux consulaires du bleu blanc rouge à la tête de Maure. Voici l'ambition des chambres de commerce et d'industrie (CCI) de l'île.
Lors d'une assemblée générale fin juin, Jean Dominici, président de la CCI de la Haute-Corse, a fait voter à l'unanimité une motion qui propose d'abandonner la tutelle de l'État au profit de la collectivité de Corse. « Plus nous avançons et plus l’État se désengage des chambres. On ne veut pas arriver en 2022 et être obligés de procéder à des licenciements. On veut être prêts avant », indique-t-il.
«Un paysage institutionnel complexe »
Entre les CCI et la région, des liens existent déjà. Les chambres gèrent les concessions des ports et aéroports de l'île pour la collectivité. Mais le projet, voulu par l'Agence pour le Développement Économique de la Corse (Adec), va plus loin puisqu'il concerne aussi les chambres de métiers et d'agriculture.
« On a aujourd’hui un paysage institutionnel qui est très complexe avec notamment six chambres consulaires pour 320 000 habitants. Et une collectivité qui sur le plan politique est désormais unie. C’est très paradoxal. Nous pensons qu’il faut un niveau d’interlocution, d’action qui soit simplifié et que cette fusion soit une très bonne chose pour l’économie de la Corse », souligne Jean-Christophe Angelini président de l’Adec.
Ce nouveau modèle consulaire, qui aurait déjà l'aval du gouvernement, va être soumis au Conseil exécutif. S'il est validé, la fusion pourrait intervenir en fin d'année.