L’agence de tourisme de la Corse a lancé une campagne de sensibilisation contre le camping sauvage des camping-cars mercredi 15 mai. Chaque année : 7 000 d’entre eux s’adonneraient à la pratique.
Des affiches 4X3 sont installées sur des panneaux publicitaires de la région bastiaise. Sur la photo, un camping-car sur une plage ou en pleine nature avec un message : « En Corse, seule la nature est sauvage par le camping ! »
Objectif : tenter de sensibiliser les camping-cars au camping sauvage. Les visuels ont été pensés par l’agence du tourisme de la Corse (ATC).
Elle devrait en placer 120 tout au long de la saison estivale à la sortie des villes portuaires et des zones touristiques. « L’idée au niveau du message, c’est de s’adresser à quelques irréductibles qui piétinent allégrement la loi et défraient régulièrement la chronique avec les conséquences que l’on sait : des risques environnementaux et un manque à gagner pour les professionnels et les intercommunalités », soutient Vanina Poletti, chargée de communication à l'ATC.
Trois millions d'euros de manque à gagner
Chaque année, près de 28 000 camping-cars débarquent en Corse. Selon l’ATC, 7 000 pratiqueraient le camping sauvage avec un manque à gagner qui s’élèverait à trois millions d’euros pour les professionnels des campings.
Selon eux, il faut aussi adapter l’offre à la demande. Dans un des établissements de la région bastiaise, une aire a été créée pour attirer les camping-cars de passage.
Ils bénéficient d’un service minimum. « La zone s’appelle ‘Étape camping-car’, en ce moment, elle est à 12 euros la nuit. C’est un peu le panier haut des tarifs des aires de service proposés sur le continent », explique Laurent Pardier, propriétaire de camping.
Les camping-cars représentent 46 % de la clientèle de la structure. Et elle ne cesse d’augmenter. « On est branché, on est au calme. Le camping sauvage c’est plus compliqué », estime Philippe Vallier, camping-cariste.
L’ATC devrait continuer son combat devant l’Assemblée nationale. Ce dernier vise à instaurer une écotaxe de 350 euros sur les camping-cars, remboursable si l’usager respecte la loi. La proposition avait été rejetée fin 2017 par les députés.