La manifestation de samedi à Ajaccio, organisée à l'initiative des nationalistes, n'est pas "contre le gouvernement" et ne s'inscrit "pas dans une logique de bras de fer", a assuré vendredi Gilles Simeoni, atténuant la tonalité des propos qu'il avait tenus précédemment.
Le président nationaliste du Conseil exécutif corse était vendredi l'invité des "4 Vérités" de France 2.
"Nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation de blocage ou de crise politique. C'est la raison pour laquelle nous attendons beaucoup de la venue du président de la République" les 6 et 7 février, a ajouté le responsable corse.
"Ce n'est pas une manifestation contre le gouvernement, c'est une manifestation de mobilisation, qui s'inscrit aussi dans une logique d'espoir, dans une dynamique de changement profonde qui porte l'ensemble de la société corse, qui ne vient pas seulement des nationalistes", a-t-il encore déclaré.
La rencontre fin janvier avec Edouard Philippe et Gérard Larcher "nous a inquiétés" en raison des "fins de non-recevoir quasi définitives exprimée sur la quasi-totalité des dossiers dont nous étions venus les entretenir", a expliqué Gilles Simeoni.
S'il existe des "blocages" sur certaines questions, il a cependant jugé possible de "discuter" sur d'autres dossiers: la révision de la Constitution pour "consacrer la reconnaissance de la spécificité de la Corse", et des sujets dans les domaines de la santé, du développement économique ou la mise en oeuvre de la nouvelle collectivité.
Au-delà, "ce qui est important de savoir, c'est s'il y a une volonté politique de l'Etat d'être dans une logique de dialogue à un moment important et qui peut devenir à mon avis historique", a insisté Gilles Simeoni.