Jusqu’au 15 août, la ville d’Ajaccio célèbre les 250 ans de la naissance de Napoléon. Trois jours de festivités, où s’enchaînent notamment parades et reconstitutions historiques.
La ville d’Ajaccio une nouvelle fois plongée sous l’ère napoléonienne. Durant trois jours, la cité impériale a fêté le 250e anniversaire de la naissance de l’empereur des Français.
Plus de 700 figurants, venus de toute l’Europe, ont investi les rues de la ville en costume. Parades militaires, reconstitutions historiques et de nombreuses activités ont été organisées pour rendre compte du quotidien sous le Premier Empire.
Napoléon|?#napoleon250
— Ville d’Ajaccio - Cità d'Aiacciu (@VilledAjaccio) August 14, 2019
Depuis la gare ferroviaire, Drapeaux, États-majors et Civils ont défilé jusqu'à la place du Diamant !#ajaccio #corse pic.twitter.com/qJg91fO00E
Président du Sénat
Le 15 août, jour de la naissance de l’empereur, Gérard Larcher, président du Sénat, a répondu présent à l’invitation de Laurent Marcangeli, maire de la ville. Une visite, non-indiquée à l’agenda officiel des festivités, qui a tout de même attiré un nombre conséquent de curieux.
Les politiques ont notamment parcouru les dizaines de mètres qui séparent l’hôtel de ville de la cathédrale à pied et en musique. Après avoir assisté à la messe de l’Assomption, tous se sont dirigés vers la maison Bonaparte où une gerbe a été déposée.
La présence de Gérard Larcher est plus que symbolique. Dans son discours, le président du Sénat a rappelé la trace qu’a laissée Napoléon au sein de l’institution. C’est lui qui a rédigé la Constitution de l’An VIII, donnant naissance à un Sénat conservateur.
► Reportage visite de Gérard Larcher :
Cette visite a également été l’occasion, pour Gérard Larcher, dans un entretien accordé à France 3, de revenir sur l'inscription de la Corse dans la Constitution.
« D'abord un constat : j'ai ma part de responsabilité. Et je l'ai dit aux deux présidents, Talamoni et Simeoni quand ils sont venus me voir. Nous n'avons pas su faire fonctionner la loi de 2002, et ce n'est pas de la faute des élus corses, c'est de notre faute. Ce que nous avons su faire fonctionner avec des communautés ultramarines nous n'avons pas su le faire fonctionner. Et donc l'inscription 72.5 est aujourd'hui, me semble-t-il, possible. Et aura une majorité au Sénat. J'ai regretté que le gouvernement diffère à la révision constitutionnelle, nous sommes, nous, prêts à la révision constitutionnelle. »
►Entretien avec Gérard Larcher :
Bal
Durant ces journées napoléoniennes, les visiteurs ont notamment pu voir la cour du Palais Fesch revêtir les fastes de l'ère napoléonienne. Un bal du Second Empire y a été organisé, le 13 août, en présence notamment de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie.
► Reportage journée du 13 août :
La cité impériale est transportée au XIXe siècle. Une époque qui semble lointaine, et pourtant : « Il y a tout ce qui demeure dans notre vie quotidienne : le code civil, la création des banques de France, les ordres nationaux, en particulier l’ordre de la Légion d'honneur, et les préfets ont été créés par Napoléon », sourit Josiane Chevalier, préfète de Corse.
Bataille d’Austerlitz
Ébullition au Casone. Les 700 figurants se rassemblent. À la lumière des flambeaux, les troupes se positionnent lentement.
Napoléon prépare ces soldats à l'affrontement, celui qui va l'opposer à Alexandre 1er de Russie et à Francois II d'Autriche.
L’Histoire va se rejouer. Celle de la bataille des trois empereurs, la plus célèbre remportée par Napoléon, le 2 décembre 1805, un an après son sacre.
►Reportage, reconstitution de la bataille d'Austerlitz :
Des cris résonnent, les fantassins commencent à tomber. Au bout de deux heures de spectacle, l’empereur de Français parvient à défaire les troupes russes et autrichiennes.
Engouement
Mais Napoléon Bonaparte ne fait pas toujours l’unanimité. « Il aurait aimé que l’on parle de lui en tant que chef d’État et non pas malheureusement comme ‘Napoléon le militaire’, ‘Napoléon l’ogre’ comme se plaisaient à le définir nos meilleurs ennemis les Anglais », estime Gaston Leroux-Lenci, historien.
► Reportage journée du 14 août :
Chef d’État ou chef militaire, il n’empêche que Napoléon Premier suscite toujours autant d’engouement. La maison Bonaparte, celle qui a vu naître l’empereur, reste le musée le plus visité de Corse. Elle enregistre près de 90.000 entrées par an depuis 2016.