Alors que la majorité et l'opposition du conseil municipal d'Ajaccio ont voté non au projet de cité administrative à la base d'Aspretto, le Préfet reste optimiste pour la réalisation de ce projet et compte rencontrer le maire pour discuter.
Pieds dans l'eau, au coeur du golfe, la base d'Aspretto devrait bientôt accueillir 800 fonctionnaires selon le projet de l'Etat de transformer le site de la marine et du ministère de l'Intérieur en cité administrative.
Le conseil municipal d'Ajaccio s'est opposé à cette idée. "Nous ne souhaitons pas que cette cité administrative soit là-bas. Cela porterait un coup très dur aux commerçants et à la vie économique du centre-ville ajaccien. On ne construit pas d'aménagement sur le territoire d'une commune sans tenir compte de la volonté des élus" explique Laurant Marcangeli, maire d'Ajaccio.
L'objectif de l'Etat, qui souhaite que le projet aboutisse, est de regrouper des services publics actuellement dispersés et proposer un meilleur accueil.
"Ma préoccupation dans l'immédiat est de répondre à ces inquiétudes et de pouvoir rencontrer rapidement le député maire d'Ajaccio avec des éléments extrêmement précis notamment en ce qui concerne les craintes des commerçants et des riverains d'Aspretto qui craignent une augmentation de l'affluence" indique Bernard Schmeltz, préfet de Corse.
A la place de la base d'Aspretto, la mairie propose à l'Etat l'actuel terrain de l'hôpital qui sera transféré en 2018.
Le reportage de Marie-Françoise Stefani et Stéphane Agostini :
- Laurent Marcangeli, Maire d' Ajaccio
- Etienne Bastelica, Conseiller municipal d' opposition
- Bernard Schmeltz, Prefet de Corse